Près de 500 000 euros, c’est la somme que le ministère public reprochait au prévenu Alessandro S. d’avoir empochée entre juillet 2015 et début 2017. Le trentenaire avait interjeté appel contre le jugement le condamnant en première instance. Il n’a pas obtenu gain de cause.
Pour avoir raflé l’héritage d’une mère en état de faiblesse, Alessandro S. (38 ans) avait été condamné en première instance à quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et une amende de 2 500 euros. Placé sous le régime du sursis probatoire, il avait l’obligation de lui rembourser les 427 575 euros. En gros, il s’agissait de la somme dont la mère avait hérité après que son fils eut assassiné son autre fils fin 2014 à Esch… Des déclarations faites début 2017 dans le cadre du procès du fratricide, où Alessandro S. comparaissait pour recel de malfaiteur, avaient éveillé les soupçons du parquet.
En instance d’appel, le trentenaire avait refusé de parler. La raison? Il n’aurait pas été inculpé. Son avocat Me Roby Schons avait demandé à la Cour d’appel de saisir la Cour constitutionnelle… Une demande que les magistrats ont rejetée, mercredi après-midi, dans leur arrêt. Le trentenaire a juste été acquitté de la prévention d’escroquerie, mais pour le reste la peine a été confirmée. Conformément aux réquisitions du parquet général. À noter que les premiers juges avaient aussi ordonné la confiscation de l’appartement à Rollingen. Appartement pour l’achat duquel la mère lui aurait remis la somme de 180 000 euros et dans lequel le trentenaire avait indiqué à la barre toujours vivre.
F. A.