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Virus : face aux hordes de fêtards, Miami Beach sous couvre-feu


"Il y a clairement plus de monde que les années précédentes", a jugé le maire de la ville, en déclarant l'état d'urgence et en imposant un couvre-feu. (photos AFP)

La fête est finie à Miami Beach : face à des hordes de fêtards devenues incontrôlables, les autorités de cette très touristique ville de Floride ont déclaré l’état d’urgence et imposé un couvre-feu.

Comme tous les mois de mars, pendant les vacances de printemps, des milliers de personnes ont afflué sur cette île barrière faisant face à Miami pour faire la fête. Cette année, le phénomène a même été plus intense, après des mois de deuil et de restrictions sanitaires dans le pays et l’impression, avec 13% de la population entièrement vaccinée que la pandémie est désormais sous contrôle.

« Allez vous faire vacciner pour que vous puissiez venir ici et vous amuser comme nous », lance Jalen, un étudiant venu du Texas. Chaque soir, la même scène : des jeunes sans masque venus de tout le pays dansent sur le toit des voitures aux sons de grosses enceintes, résultant souvent en escarmouches avec la police.

En cette période de « spring break », les fêtards sont incontrôlables.

Extinction des feux à 20h

« Il y a clairement plus de monde que les années précédentes », a jugé le maire de la ville, Dan Gelber en déclarant l’état d’urgence et en imposant un couvre-feu. A 20h, tous les touristes doivent désormais quitter les rues, tandis que bars et restaurants ont pour obligation de baisser le rideau. Ces mesures, décrétées samedi, resteront en vigueur pour au moins 72 heures. Sirotant des bières sur le sable avec des amis en dépit des restrictions, John ne cachait pas sa déception : « Ça craint vraiment », confie le jeune texan. « C’est tellement amusant ici, on a le beau temps, la plage. »

Le maire de Miami Beach impute cet afflux de touristes au fait « qu’il y a très peu d’endroits ouverts ailleurs dans le pays, ou qu’il y fait trop froid. » Les restaurants ont rouvert ici en mai dernier, et les plages en juin. Le gouverneur républicain de l’État, Ron De Santis, n’y a jamais ordonné le port obligatoire du masque.

LQ/AFP