Le candidat démocrate à la Maison-Blanche Joe Biden a démenti catégoriquement vendredi l’accusation d’agression sexuelle d’une ancienne collaboratrice qui perturbe fortement son début de campagne face au président Donald Trump.
Ces allégations sur des faits remontant aux années 1990 « ne sont pas vraies », a déclaré dans un communiqué l’ancien vie-président américain. « Cela n’est jamais arrivé », a-t-il affirmé.
Tara Reade, 56 ans, accuse Joe Biden, 77 ans, de l’avoir agressée sexuellement dans un couloir du Congrès américain, lorsqu’il était sénateur en 1993. Sans véritable « échanges de mots », a-t-elle raconté pour la première fois dans un podcast diffusé le 25 mars, « il m’a mise contre le mur », embrassée et « il m’a pénétrée avec ses doigts ».
Plusieurs anciens collaborateurs de Joe Biden travaillant au Sénat à la même époque qu’elle ont cependant assuré « sans équivoque qu’elle n’était jamais venu vers eux pour en parler, porter plainte ou soulever cette question », a souligné le candidat démocrate. L’accusation avait été démentie par l’entourage de Joe Biden.
Une femme vice-présidente en cas de victoire
Mais depuis plusieurs semaines, elle assombrit sa campagne et le candidat lui-même était sous pression de s’exprimer personnellement. Joe Biden a aussi pointé qu’il n’existait pas de « trace écrite » d’une plainte déposée par Tara Reade à l’époque des faits. « Il n’y a pas d’accord de confidentialité signé. Je n’ai jamais demandé à personne de signer un accord de confidentialité », a par ailleurs déclaré l’ancien bras droit de Barack Obama dans un entretien sur la chaîne MSNBC. Aux États-Unis, les accusations d’agressions sexuelles donnent souvent lieu à une transaction financière par laquelle les victimes acceptent de garder le silence sur les faits.
Joe Biden, qui mène une campagne en grande partie virtuelle depuis sa maison du Delaware en raison de la pandémie de coronavirus, cherche ainsi a sortir d’une séquence potentiellement dommageable pour sa campagne. Il doit retrouver de la visibilité sur d’autres thèmes, comme le choix de sa colistière. Il a annoncé qu’il choisirait une femme qui deviendrait, en cas de victoire, la première vice-présidente des États-Unis.
LQ/AFP