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Une ville afghane ravagée par une crue brutale


Des personnes seraient encore coincées sous les débris à Charikar, une ville située à une soixantaine de kilomètres de Kaboul (photo : AFP).

Une crue éclair, au nord de Kaboul, a presque tout emporté sur son passage, faisant au moins 100 morts. Ne restent plus mercredi que de la boue et des tractopelles qui s’activent pour retrouver des cadavres dans les rues de la ville afghane de Charikar.

Dans la capitale de la province de Parwan, à une soixantaine de kilomètres de Kaboul, les amas de pierres racontent les maisons détruites dans la catastrophe, plus de 500 selon les autorités. « Vers 2 h (23h30 mardi à Luxembourg), des crues éclair déclenchées par de fortes précipitations ont frappé Charikar », a expliqué la porte-parole du gouvernement de la province de Parwan, Whaida Shahkar.

« D’après nos derniers chiffres, 100 personnes sont mortes, une centaine ont été blessées, et près de 500 maisons ont été détruites dans les inondations de Charikar », a déclaré le ministère de la Gestion des désastres dans un communiqué.

Les sauveteurs, aidés par de multiples engins de terrassement, continuaient à fouiller les décombres, sous l’œil de dizaines d’habitants pataugeant dans la boue. « Nous avons des signalements de personnes toujours coincées sous les débris », a rapporté le porte-parole du ministère de la Gestion des désastres, Tamim Azimi, signe que le bilan macabre devrait encore s’accroître.

Des secours entravés par le manque d’équipements

Le chef de l’État Ashraf Ghani a ordonné l’envoi d’aide d’urgence à Charikar, a fait savoir la présidence dans un communiqué. Dix-sept cadavres et environ 40 blessés, dont de nombreuses femmes et des enfants, ont été amenés à l’hôpital provincial de Parwan, selon son directeur, Abdul Qasim Sangin. Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des habitants de Charikar appelant à l’aide, alors que d’autres achètent des cercueils pour enterrer leurs proches.

Les catastrophes dues à des crues sont fréquentes dans le pays, en particulier dans les zones rurales pauvres où les maisons sont souvent fragiles et bâties dans des zones à risque. Les sauvetages et acheminements d’aide après des catastrophes naturelles, notamment dans les zones isolées, sont souvent entravés par le manque d’équipements et d’infrastructures dans ce pays appauvri par 40 ans de guerre.

Il y a plusieurs semaines, au moins 15 enfants et une femme avaient trouvé la mort, et des dizaines de maisons avaient été détruites par une crue éclair survenue dans un village de la province de Nangarhar, dans l’est de l’Afghanistan. D’après le ministère de la Gestion des désastres, des crues éclair ont été recensées dans la nuit de mardi à mercredi dans au moins cinq autres provinces du pays, sans toutefois faire de victimes.

LQ/AFP

 

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