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Une des lycéennes captives de Boko Haram retrouvée en vie


En avril 2014, le groupe Boko Haram avait enlevé 276 jeunes filles d'une école secondaire de Chibok. Cinquante-sept d'entre elles avaient réussi à s'échapper. (Photo archives AFP)

Pour la première fois, l’une des 219 lycéennes enlevées en 2014 par les islamistes de Boko Haram à Chibok (nord-est du Nigeria), a été retrouvée saine et sauve, ont annoncé mercredi l’armée nigériane et des responsables locaux d’associations.

« Nous confirmons que l’une des lycéennes enlevées à Chibok (…) faisait partie de personnes secourues par nos troupes », a indiqué mercredi sans plus de détails le porte-parole de l’armée nigériane, le colonel Sani Usman. Cette information a été annoncée peu avant par plusieurs responsables locaux d’associations de la région de Chibok. L’un des responsables du mouvement de soutien #BringBackOurGirls avait annoncé que la jeune fille, dénommée Amina Ali, avait été découverte mardi dans la forêt de Sambisa (dans l’État de Borno), l’un des derniers bastions de Boko Haram.

Elle a été ramenée dans son village de Mbalala, près de Chibok. « Elle a retrouvé ses parents, qui l’ont identifiée, avant d’être amenée dans une base militaire à Damboa », a expliqué l’un des chefs de la communauté de Chibok. « Son père s’appelle Ali, et elle Amina. Je les connais bien parce que j’ai travaillé avec eux comme porte-parole des familles des filles de Chibok. » Le chef de l’association des Parents des filles enlevées de Chibok a également confirmé le nom de la jeune fille et indiqué qu’elle était âgée de 17 ans au moment de son enlèvement, le 14 avril 2014.

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Selon ces témoins, la jeune fille semble avoir eu un enfant durant sa captivité. D’autres jeunes filles de Chibok se trouveraient encore dans la forêt de Sambisa, qui fait l’objet de multiples opérations de l’armée nigériane depuis plusieurs semaines, selon eux.

En avril 2014, le groupe Boko Haram avait enlevé 276 jeunes filles d’une école secondaire de Chibok. Cinquante-sept d’entre elles avaient réussi à s’échapper dans les heures suivant leur enlèvement, qui avait soulevé une vague mondiale d’émotion et d’indignation. Les filles de Chibok sont les victimes les plus tristement célèbres de Boko Haram, qui utilise le kidnapping comme une arme. Le groupe terroriste en fait des esclaves sexuelles ou des bombes humaines, tandis que les garçons et les hommes sont enrôlés de force par les rebelles qui veulent instaurer un État islamique dans le nord-est du Nigeria.

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