Accueil | Monde | Un scientifique russe accusé de divulguer des secrets d’Etat après la publication d’un article

Un scientifique russe accusé de divulguer des secrets d’Etat après la publication d’un article


Un scientifique russe du nucléaire a été accusé de divulguer des secrets d’Etat après avoir publié un article dans une revue tchèque et risque jusqu’à quatre ans de prison.

immeuble_loubianka_moscou_joffley_cc

Le siège du FSB à Moscou. (Photo : AFP)

Vladimir Goloubiev, un ancien chercheur du principal centre de recherches et développement d’armes nucléaires de Russie, a été accusé par les services secrets russes (le FSB) de dévoiler des informations secret défense dans son article, a expliqué son avocat, Evgueni Goubine.

Le FSB, ex-KGB, avait perquisitionné son appartement l’été dernier et ouvert une enquête criminelle contre le scientifique, d’après M. Goubine. L’avocat précise que son client a tiré son article de l’intervention qu’il a faite en 2013 lors d’une conférence en République tchèque. Contacté, le FSB a refusé de commenter l’affaire.

M. Goloubiev s’est engagé à ne pas quitter la ville et n’a pas le droit de communiquer avec les médias, bien qu’il nie avoir commis un crime et assure que les informations révélées dans l’article étaient déjà dans le domaine public. Pendant 38 ans, jusqu’en 2013, le scientifique a travaillé au Centre fédéral nucléaire russe, connu pour avoir créé la première arme nucléaire de l’URSS, et considéré comme l’équivalent russe du site américain Los Alamos.

Pour son avocat, les charges qui pèsent sur lui sont le reflet « d’une tendance générale » des autorités russes à voir « des espions partout ». « Nous en sommes déjà à quelque 20 personnes emprisonnées pour rien », a dénoncé sur les ondes d’une radio Iouri Rijov, membre du Comité public de la protection des scientifiques.

La Russie et les Occidentaux connaissent à cause de la crise ukrainienne leur pire confrontation depuis la fin de la Guerre froide. De nombreux « espions » ont été découverts de part et d’autres, et expulsés, signe de l’aggravation des tensions entre les anciens ennemis.

AFP

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.