On peut estimer à « un million » le nombre de Français actuellement porteurs du Covid-19, a déclaré jeudi le ministre de la Santé Olivier Véran sur franceinfo.
« Nous avons tenté par tous les moyens d’éviter le confinement » et « le couvre-feu a permis de freiner la diffusion du virus », mais « c’est une vague européenne qui est en train de s’abattre », a-t-il commenté, défendant le reconfinement annoncé mercredi soir par le président Emmanuel Macron. « L’État est garant de la sécurité sanitaire des Français et prend ses responsabilités », a-t-il insisté.
« Nous avons un seul ennemi, c’est un ennemi commun, c’est le virus et nous devons être solidaires », a martelé le ministre.
Il a confirmé, comme l’avait déclaré peu avant le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy, que les hôpitaux allaient faire face à une situation difficile dans les deux à trois semaines qui viennent face à la flambée des cas graves de Covid-19, le temps que le confinement fasse ses effets. Il a aussi appelé les soignants et les citoyens à tenir bon.
Pic attendu à l’hôpital
« Il faut qu’on sorte de cette deuxième vague » mais « nous ne pouvons pas exclure le fait qu’il y ait derrière une troisième vague », a-t-il par ailleurs admis, soulignant que le pays devait faire preuve de « courage » et de « patience ».
De son côté, devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Jean Castex a averti que « nous allons devoir gérer au mois de novembre un pic d’hospitalisation plus élevé qu’au mois d’avril dernier ». « Le virus accélère, nous devons accélérer aussi », a lancé le chef du gouvernement en précisant qu’ « aujourd’hui 60% des lits de réanimation sont occupés par des patients Covid, soit deux fois plus qu’il y a 15 jours ».
LQ/AFP