Accueil | Monde | Un message privé de Puigdemont sème le doute sur sa candidature

Un message privé de Puigdemont sème le doute sur sa candidature


Dans ces messages, Puigdemont écrit que tout est "terminé" et qu'il va se consacrer à défendre sa réputation. (illustration AFP)

L’indépendantiste Carles Puigdemont a admis mercredi avoir eu des « doutes » sur sa candidature à la présidence de la Catalogne, qu’il assure maintenir, après la diffusion par une télévision espagnole d’un message privé où il jette l’éponge.

L’émission « El Programa de Ana Rosa » de la chaîne privée Telecinco a publié une série de messages adressés mardi soir par Carles Puigdemont à Toni Comin, ancien membre du gouvernement catalan destitué par Madrid. Dans ces messages, Carles Puigdemont commente le report de la séance visant à l’investir mardi au parlement catalan et estime avoir été « sacrifié » suite à un plan « de Moncloa », le gouvernement espagnol.

La chaîne a obtenu ces messages en filmant l’écran du téléphone du député Toni Comin, installé comme lui en Belgique, alors qu’il assistait à une réunion du parti nationaliste flamand N-VA. Puigdemont lui écrit que tout est « terminé » et qu’il va se consacrer à défendre sa réputation. Dans une allocution vidéo publiée au même moment mardi, Carles Puigdemont assurait pourtant être le seul candidat possible. « Je suis humain et j’ai aussi des moments de doute », a-t-il sur Twitter après la diffusion du message, mais, a-t-il ajouté : « Je ne ferai pas marche arrière, par respect, sens de la reconnaissance et engagement auprès des citoyens du pays ».

La nouvelle, reprise dans toute la presse espagnole, intervient au lendemain du report de la séance d’investiture de Carles Puigdemont par le président du parlement catalan Roger Torrent, un séparatiste. Roger Torrent a estimé qu’il devait la reporter pour obtenir des « garanties » permettant sa tenue, en clair sans que Puigdemont risque d’être arrêté. Mais l’annonce a surpris le groupe parlementaire de Puigdemont, qui a assuré ne pas avoir été consulté, et mis au jour les divisions au sein du camp séparatiste.

Le Quotidien/AFP