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Un dernier adieu à l’acteur Michel Blanc


(Photo : AFP)

Des personnalités et un millier de fans sont venus rendre un dernier hommage au « clown angoissé », jeudi à Paris, lors des obsèques de l’acteur Michel Blanc, décédé à 72 ans.

La cérémonie s’est déroulée en l’église Saint-Eustache, située en plein cœur de la ville où l’acteur résidait.

Plusieurs personnalités y ont participé, comme ses amis de la troupe phare du Splendid, dont Gérard Jugnot et Josiane Balasko, mais aussi la Première dame Brigitte Macron ou la ministre de la Culture Rachida Dati.

À l’extérieur, des centaines d’anonymes et d’admirateurs se sont amassés devant les grilles qui délimitent un périmètre de sécurité. Nombre d’entre eux ont réussi à se frayer un chemin pour accéder aux bancs de l’église, bondés. Les recalés peuvent suivre la cérémonie grâce à une retransmission sonorisée sur le parvis.

Acteur majeur du cinéma comique dans les années 1980 avant de s’orienter vers des rôles dramatiques et une carrière de réalisateur, Michel Blanc a été victime dans la nuit de jeudi à vendredi d’un malaise cardiaque et a été transporté dans un hôpital parisien où il est décédé.

Populaire depuis le succès du film les « Bronzés », Michel Blanc a alterné le rire et l’émotion en explorant devant et derrière la caméra l’âme humaine.

« C’était un homme simple qui n’a jamais pris la grosse tête, qu’on aurait pu inviter à notre table à la maison », estime Monique Picard, 72 ans, qui loue la « cinématographie extraordinaire » de l’acteur, dont « Les Bronzés » qu’elle regarde quand elle a « un coup de blues ».

« C’est une personne qui nous a fait rire, on a regardé tous ses films. Nous sommes là par curiosité et admiration et lui rendre hommage », confie Jean, 74 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom.

La mort de l’éternel Jean-Claude Dusse, ce personnage aussi exaspérant qu’attendrissant qui a un temps enfermé Michel Blanc dans des rôles d’hypocondriaque ou de maladroit, a suscité une pluie d’hommages.

À l’annonce de son décès, le chef de l’État Emmanuel Macron a évoqué la perte d’un « monument du cinéma français », tandis que le Premier ministre Michel Barnier a estimé qu' »on (avait) tous un peu de Michel Blanc en nous ».

Réalisateur du succès public « Marche à l’ombre » (1984), l’acteur s’est illustré dans des films dramatiques tels « Monsieur Hire » (1989), d’après Simenon, et « Les Témoins » (2007) d’André Téchiné, en incarnant un médecin homosexuel atteint du sida.

Nommé quatre fois au César du meilleur acteur, il avait remporté en 2012 la précieuse statuette pour son second rôle de directeur de cabinet dans le thriller politique « L’Exercice de l’État ».