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Ukraine : Zelensky rejette la trêve olympique voulue par le président français


"Nous ne sommes pas contre une trêve. Mais nous voulons une fin juste à cette guerre. Et nous sommes contre une trêve qui ferait le jeu de l'ennemi", a affirmé le président ukrainien. (Photo AFP)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué, dans un entretien vendredi à l’AFP, avoir rejeté l’idée de « trêve » dans la guerre avec la Russie pendant la durée des Jeux olympiques de Paris que souhaitait le président français Emmanuel Macron.

« J’ai dit: Emmanuel, nous n’y croyons pas. Imaginons une seconde qu’il y ait un cessez-le-feu. D’abord, on ne fait pas confiance à (Vladimir) Poutine. Deuxièmement, il ne va pas retirer ses troupes. Troisièmement, (…) dis-moi Emmanuel, ai-je dit, qui garantit que la Russie ne va pas en profiter pour faire venir ses troupes sur notre territoire », a raconté Volodymyr Zelensky, rejetant une « trêve qui ferait le jeu de l’ennemi ».

« Nous ne sommes pas contre une trêve, nous ne sommes pas contre la fin de la guerre. Mais nous voulons une fin juste à cette guerre. Et nous sommes contre une trêve qui ferait le jeu de l’ennemi », a-t-il ajouté.

Quelques heures plus tôt, le président russe, en déplacement en Chine avait sous-entendu qu’il était opposé à une trêve olympique car son pays était interdit de JO à cause de son invasion de l’Ukraine.

« Pour exiger quelque chose des autres, il faut soi-même respecter les règles

« Les fonctionnaires sportifs internationaux violent aujourd’hui les principes de la Charte olympique (…) à l’égard de la Russie en empêchant nos sportifs de participer aux JO sous leur drapeau, avec leur hymne national, mais ils veulent que nous nous pliions aux règles qu’ils nous imposent », a-t-il déclaré. « Pour exiger quelque chose des autres, il faut soi-même respecter les règles », a-t-il conclu.

Emmanuel Macron a assuré lui vouloir « tout faire » pour avoir une trêve olympique à travers le monde durant les JO. Il a affirmé que le président Xi Jinping lui avait apporté début mai son soutien.

Xi Jinping et Valdimir Poutine, qui se sont vus longuement à Pékin jeudi, n’ont pas évoqué publiquement le sujet.