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Turquie : au moins 3 morts et 120 blessés dans un attentat visant la police


Deux attentats similaires, attribués au PKK, ont été perpétrés à quelques heures d'intervalle à l'est de la Turquie. (Photo AFP)

Au moins trois personnes ont été tuées et 120 autres blessées jeudi dans un attentat à la voiture piégée survenu à Elazig, un bastion conservateur et nationaliste turc de l’est de la Turquie jusqu’à présent épargné par le conflit kurde, a annoncé une source de sécurité.

Cette attaque, attribuée à la rébellion kurde, intervient quelques heures après un autre attentat à la voiture piégée qui a tué trois personnes à Van, également dans l’est du pays. L’attentat d’Elazig a visé le siège de la police de cette province non kurde et provoqué des dégâts considérables dans le bâtiment de quatre étages -qui comprend des logements pour les familles de policiers- et les immeubles avoisinants, selon les chaînes de télévision. Le nombre très élevé de blessés donne la mesure de la violence de l’explosion et fait redouter une hausse du bilan humain.

Elazig est une province de l’est qui est très majoritairement peuplée de non kurdes et avait été épargnée jusqu’à présent par les combats entre les forces turques et les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui mène des attaques dans le sud-est à majorité kurde, son champ d’action traditionnel.

Policiers visés

Tard mercredi, un attentat à la voiture piégée bourrée d’une tonne d’explosifs, également attribué au PKK, a tué trois personnes -deux civils et un policier- et fait 73 blessés devant un commissariat du centre de Van, dans l’est de la Turquie.

Van, une ville à population mixte kurde et turque qui est une destination touristique très populaire proche de l’Iran, avait elle aussi été jusqu’à présent épargnée par les violences de l’interminable conflit kurde. Le gouvernement s’est engagé à poursuivre ses opérations pour éliminer le PKK de l’est de la Turquie bien que l’armée soit affaiblie par la purge massive, qui touche également d’autres institutions, à la suite du coup d’État manqué.