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Syrie : l’opposition rejette l’aide de la Russie


"Au lieu de parler de leur volonté de soutenir l'ASL, ils devraient arrêter de la bombarder", fustige l'opposition. (Photo AFP)

L’opposition syrienne soutenue par l’Occident a rejeté samedi une proposition d’aide de Moscou pour l’aider à lutter contre le groupe jihadiste État islamique (EI), ainsi qu’un appel de la Russie en faveur de nouvelles élections.

« La Russie bombarde l’Armée syrienne libre (ASL) et maintenant elle veut coopérer avec nous, tout en restant engagée avec Assad ? Nous n’y comprenons rien ! », a indiqué le lieutenant-colonel Ahmad Saoud, porte-parole de la division 13 de l’ASL, un groupe soutenu par les pays occidentaux qui combat les forces du régime mais aussi l’EI.

Moscou a débuté une campagne de raids aériens en Syrie le 30 septembre, disant vouloir viser l’EI et d’autres groupes « terroristes ». Mais les rebelles modérés et islamistes affirment qu’ils sont les véritables cibles de la Russie, et que les raids visent surtout à maintenir le président Bachar al-Assad au pouvoir plutôt que de lutter contre les jihadistes.

Samir Nachar, un membre de la Coalition nationale syrienne, la principale composante de l’opposition politique en exil, a également rejeté une alliance entre les rebelles modérés et la Russie.

« Au lieu de parler de leur volonté de soutenir l’ASL, ils devraient arrêter de la bombarder », a-t-il fustigé. Car « 80% des frappes russes visent l’ASL ».

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a indiqué samedi que les forces aériennes russes étaient prêtes à apporter une couverture aérienne à l’ASL dans sa lutte contre l’EI.

« Les Russes ignorent la réalité du terrain »

Selon une transcription d’interview à la chaîne Rossiïa 1, il a indiqué en outre que son pays avait bon espoir de réussir à amener toutes les parties du conflit « à la table des négociations » dans un proche avenir, estimant même qu’il était « nécessaire de préparer des élections présidentielle et législatives » en Syrie.

Samir Nachar a estimé que cette proposition était absurde et accusé Moscou de chercher à « contourner les demandes du peuple syrien sur un départ d’Assad ». « Les Russes ignorent la réalité du terrain, avec des millions de personnes ayant été déplacées en Syrie et ayant fui à l’étranger. Les villes sont détruites chaque jour », a-t-il dénoncé. « Quelles élections tenir dans de telles circonstances ? ».

La Syrie a tenu une élection présidentielle en juin 2014, avec la réélection de Bachar al Assad pour un mandat de sept ans, un scrutin critiqué par la communauté internationale. Les dernières législatives remontent à mai 2012 et les prochaines devraient se tenir en théorie l’année prochaine.

AFP/A.P

Un commentaire

  1. La Russie joue double jeu comme il en est dans leurs habitudes, on appelle cela de la lacheter

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