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Syrie : des raids de l’armée font une quarantaine de morts


L’armée de l’air syrienne a mené mardi une série de raids dans le nord du pays en guerre, faisant une quarantaine de morts dont la moitié sont des civils, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

SYRIA-CONFLICT

Les frappes les plus meurtrières ont eu lieu dans le secteur de Tal Hamis (nord-est), où au moins 27 personnes ont trouvé la mort. Parmi elles figurent au moins neuf civils. (Photo : AFP)

Située dans la province de Hassaqa, qui longe l’Irak et où vit une importante communauté kurde, Tal Hamis est sous le contrôle du groupe jihadiste Etat islamique (EI). « Il y a des raids aériens quotidiens de l’armée du régime et de la coalition (antijihadistes menée par les Etats-Unis) contre des positions de l’EI à Hassaka », a souligné M. Abdel Rahmane.

Les bombardements de mardi ont été particulièrement sanglants car ils ont touché un marché aux bestiaux. « Certains corps étaient tellement mutilés par les raids que les gens ne pouvaient pas dire s’il s’agissait de restes humains ou d’animaux », a précisé le directeur de l’OSDH. Des raids de l’armée de l’air contre deux autres localités contrôlées par des jihadistes dans le nord-ouest du pays ont par ailleurs tué 12 civils, selon la même source. « L’armée a conduit six raids aériens contre des secteurs de la localité de Saraqeb et un autre visant le village de Cheikh Moustafa », a indiqué cette ONG qui dispose d’un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers la Syrie. Onze personnes ont péri à Saraqeb et une à Cheikh Moustafa, dans la province d’Idleb, conquise en grande majorité par le Front Al-Nosra, branche d’Al-Qaïda en Syrie, mais dont le chef-lieu est toujours sous le contrôle du régime. En novembre, le Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda, avait chassé d’Idleb les groupes rebelles soutenus par l’Occident.

Plus de 200 000 personnes ont péri dans le conflit en Syrie déclenché en mars 2011 par la répression d’une contestation populaire qui a dégénéré en une guerre entre rébellion et régime. Mais en 2013 la montée en puissance des groupes jihadistes, dont le groupe Etat islamique, a éclipsé la révolte contre le régime de Bachar Al-Assad.

AFP