Une série d’attaques à la bombe a causé la mort lundi d’au moins 48 personnes dans plusieurs villes de Syrie, essentiellement contrôlées par le régime, selon les médias d’État.
L’attentat le plus meurtrier a fait au moins 35 morts et 43 blessés près de Tartous, un fief du régime de Bachar al-Assad qui abrite une base militaire russe. Ces attaques n’ont pas été immédiatement revendiquées mais Daech a visé à plusieurs reprises les villes frappées lundi. « Ces attaques ont été clairement menées simultanément en visant des positions des forces de sécurité », selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Elles interviennent au lendemain de la perte par Daech de ses dernières positions le long de la frontière turque, et d’un succès de l’armée syrienne et de ses alliés qui ont réussi de nouveau à assiéger les quartiers rebelles d’Alep. A Tartous, l’attaque a été menée sur un pont à la périphérie à l’aide d’une voiture piégée et d’un kamikaze, qui a déclenché sa ceinture d’explosifs lorsque des personnes se sont rassemblées pour secourir les blessés de la première explosion, selon la télévision d’État.
La marque de Daech et Al-Qaïda
Un tel mode opératoire est utilisé par les jihadistes d’Al-Qaïda et de Daech. Bastion du régime, Tartous est la ville qui déplore le plus grand nombre de morts dans les rangs de l’armée et des milices pro-régime durant les cinq ans de guerre qui ont fait depuis 2011 plus de 290 000 morts et poussé des millions de personnes hors de chez eux.
Dans le nord-est du pays, au moins huit personnes ont été tuées à Hassaké, une ville tenue quasiment entièrement par les milices kurdes bien que le régime soit présent dans certaines zones. Selon les médias d’État, six des huit morts sont des membres d’Assayech, les forces de sécurité kurdes, qui étaient présents à un point de contrôle. Daech a revendiqué l’attentat en parlant d’une opération suicide.
Par ailleurs, l’explosion d’une voiture piégée a causé la mort de quatre personnes alors que sept autres ont été blessées à Homs, selon l’agence officielle Sana. Cette attaque a été menée à l’entrée de Zahra, un quartier majoritairement alaouite, une branche du chiisme à laquelle appartient Bachar al-Assad. Une autre explosion s’est produite sur une route à l’ouest de la capitale Damas, faisant un mort et trois blessés, a indiqué l’agence Sana.