Miss Lorraine : polémiques et théorie du complot

L’absence très remarquée de Miss Lorraine 2015 et les supputations d’élections arrangées font polémique. Les organisateurs se défendent.

Son absence n’est pas passée inaperçue. La Mosellane Jessica Molle, Miss Lorraine 2015, n’était pas à Vittel samedi soir. Du jamais vu alors qu’il est de tradition que les lauréates se transmettent la couronne. « Elle a décliné notre invitation », a lâché au micro l’organisateur, un brin penaud.

Trois heures avant, sur sa page Facebook, la demoiselle de Corny-sur-Moselle s’était justifiée. « Depuis plusieurs mois règnent des tensions ainsi qu’une ambiance malsaine au sein des préparatifs pour cette élection », explique la Miss. « De plus, le comportement exécrable de certaines personnes du comité à mon égard a réussi à m’écœurer. Comment voulez-vous que je vienne ce soir après toutes les méchancetés que j’encaisse de leur part depuis plusieurs mois ? », poursuit la lauréate 2015. Jointe dimanche, elle n’a pas souhaité en dire plus. Mais samedi, elle a préféré se rendre au concours de… Miss Cora Princesse organisé par l’hypermarché de Verdun. Un sacré désaveu !

Théorie du complot

« Après son échec à l’élection de Miss France, elle a changé d’attitude. Nous sommes en froid depuis, mais jusque-là, elle avait toujours honoré les invitations. C’est dommage », regrette Michel Marinelli, le président du comité Miss Bourgogne, qui organisait pour la 2e fois l’élection lorraine.

Il a dû répondre dimanche à une autre polémique corroborant les tensions évoquées par la grande absente. La Meurthe-et-Mosellane Justine Kamara à peine couronnée, les adeptes de la théorie du complot n’ont pas mis longtemps à s’épancher au sein du palais des congrès de Vittel. Les discussions se sont prolongées sur les réseaux sociaux. Le père d’une des perdantes (elle a terminé la soirée aux urgences à la suite d’un malaise) accuse sur Facebook l’organisateur d’avoir choisi la lauréate dont le nom bruissait en coulisses depuis plusieurs mois.

« Un grand classique. Pour des parents, leur fille est toujours la plus belle. Il n’y a qu’une couronne et toujours des mauvais perdants », se défend Michel Marinelli. Il rappelle que, si la loi interdit la divulgation publique des résultats, tout un chacun peut les consulter auprès de Me Florence Aubert. Cet huissier de justice a enregistré les votes du public qui ont servi à désigner les sept premières et ceux du jury qui les ont départagées. « Et il n’y a pas eu photo », conclut Michel Marinelli, pas mécontent de passer la main à une nouvelle déléguée régionale. Il devrait s’agir de Stéphanie Didon, une Vosgienne qui travaille au casino de Plombières. Elle aura pour mission de ramener un peu de quiétude dans une région où depuis deux ans, les élections de Miss n’ont rien à envier à un mauvais soap opéra.

Philippe Marque (Le Républicain Lorrain)