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Suède : le gouvernement pourrait tomber lors d’un vote de défiance


"Ceci n'est pas responsable", a réagi le Premier ministre Löfven, au pouvoir depuis 2014. (photo AFP)

Le gouvernement suédois du Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven se retrouve sous la menace d’un vote de défiance au Parlement lundi, qui ouvre de façon inattendue le scénario d’élections avant leur date actuellement prévue en septembre 2022.

Le Parti de Gauche, jusque-là appui régulier du gouvernement, a annoncé jeudi son intention de voter la défiance pour protester contre un projet de libéralisation des loyers régulés, dénonçant une atteinte au modèle social suédois.  Dans la foulée, l’extrême-droite des Démocrates de Suède a déposé une motion de censure, que les partis de droite des Modérés et des Chrétiens-Démocrates vont également voter.

Si ces quatre partis votaient effectivement ensemble lundi contre le gouvernement – une hypothèse encore incertaine – ce dernier tomberait.

« Il y a maintenant une majorité au Parlement qui veut démettre le Premier ministre », a affirmé le chef des Démocrates de Suède au Riksdag, Henrik Vinge, lors d’une conférence de presse. « Ceci n’est pas responsable », a réagi dans l’hémicycle le Premier ministre Löfven, au pouvoir depuis 2014. Il doit tenir une conférence de presse vers 16h locales. Le président du Parlement, le Riksdag, a confirmé qu’un vote de défiance aurait lieu lundi matin à 8h.

Majorité fragile

Issu des élections de septembre 2018 et en place depuis janvier 2019 après quatre mois de négociations politiques, le gouvernement de centre-gauche de Stefan Löfven regroupe les sociaux-démocrates et les Verts. Il ne dispose que d’une majorité relative de 116 sièges sur un total de 349, qu’il complète avec l’appui du Centre (31 élus) et des Libéraux (19), dans le cadre d’un accord dit « de janvier ».

Le Parti de Gauche, qui apporte lui aussi régulièrement ses voix au gouvernement, a déjà lancé des ultimatums ces derniers mois au gouvernement, notamment pour protester contre un assouplissement des licenciements. Mais il n’a jamais été aussi loin.

« Le parti de Gauche manque désormais de confiance dans le Premier ministre », a déclaré jeudi matin sa dirigeante, Nooshi Dadgostar, arrivée à la tête du parti en octobre. Avant que l’extrême-droite n’embraye avec le dépôt d’une motion de censure, elle avait annoncé que son parti chercherait du soutien pour un vote de défiance.

Le parti de Gauche veut que le gouvernement retire un projet de libéralisation des loyers, qui permettrait de fixer des prix de marché plus élevés.

LQ/AFP

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