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Suède : il viole et séquestre sa victime dans un bunker


Le bunker dans lequel était retenue la victime. (Photo : Youtube)

Un médecin suédois est jugé à partir de lundi à Stockholm pour avoir drogué, violé et séquestré une jeune femme en septembre dernier dans un « bunker » aménagé afin de l’y retenir des années durant.

Comparé par la presse suédoise à Josef Fritzl, cet Autrichien qui a séquestré et violé sa fille Elisabeth pendant 24 ans, l’accusé, âgé de 38 ans, encourt la prison à vie pour enlèvement et viol aggravé. En polaire bleue, l’air détaché, cet homme bien sous tous rapports selon sa hiérarchie a écouté sans réagir la lecture glaçante de l’acte d’accusation décrivant le calvaire de sa victime.

La jeune femme, terrorisée, les mains gantées de noir, s’était entièrement dissimulé la tête sous un châle. « Elle va mal. C’est très dur pour elle de se retrouver face à lui », a expliqué son défenseur, Jens Högström. Pour la défense, l’accusé est un homme « brisé » par la solitude. « Il voulait désespérément trouver une compagne », a expliqué son avocate, Mari Schaub, assurant qu’il regrettait son geste.

« Il a agi sous le coup d’un désordre psychique », a-t-elle plaidé, alors que l’accusation devait détailler la minutieuse préparation des faits qui l’ont conduit devant un tribunal.

Se faisant passer pour un Américain, le trentenaire, originaire du sud de la Suède, avait rencontré la jeune femme une première fois le 10 septembre chez elle à Stockholm après qu’ils eurent établi un contact à distance. Ils avaient alors eu un rapport consenti.

Deux jours plus tard, il était revenu avec du champagne, des fraises et du jus de fruit bourrés de sédatifs. Il l’avait violée alors qu’elle était inconsciente puis transportée dans un fauteuil roulant jusqu’à sa voiture, équipée de fausses plaques d’immatriculation.

Il avait fait sans encombres les 550 km séparant Stockholm de son domicile près de Kristianstad, dans l’extrême sud du pays, où le généraliste jouissait d’une très bonne réputation.

Il avait installé la jeune femme dans un véritable « bunker » construit à l’abri des regards, avec l’apparence extérieure d’un abri de jardin. Une cellule insonorisée, pourvue d’un lit et de toilettes, était accessible par deux épaisses portes à verrouillage électronique.

Le médecin lui avait imposé des prélèvements sanguins et vaginaux pour s’assurer qu’elle n’était porteuse d’aucune maladie sexuellement transmissible.

Mais ses desseins avaient été rapidement contrariés. La sachant recherchée, il s’était rendu avec elle dans un commissariat de Stockholm moins d’une semaine plus tard, en lui demandant d’expliquer aux policiers que sa disparition n’avait rien d’inquiétant.

Devant le comportement étrange du couple, les policiers avaient fini par interroger seule la victime, qui avait aussitôt révélé les faits. L’homme avait été interpellé. Le tribunal a ordonné le huis clos à la demande de la partie civile.

AFP/M.R.

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