[Mise à jour] L’Assemblée nationale a finalement adopté dans la nuit de mardi à mercredi, par 208 voix contre 85, le projet de loi de sortie progressive de l’état d’urgence et le controversé « pass sanitaire », après une journée agitée par la fronde du MoDem dans la majorité.
Sous la pression des centristes, le gouvernement a accepté d’écourter la période de transition pendant laquelle des restrictions de libertés restent à sa disposition face à la pandémie, du 2 juin à fin septembre, plutôt que fin octobre. Il avait dû demander une seconde délibération, après le rejet de l’article premier du projet de loi en fin de journée.
L’article incriminé, qui comprend le pass sanitaire, a donc été modifié et validé en toute fin de soirée. La période de transition durant laquelle des restrictions de libertés seront encore à la main du gouvernement, a été écourtée, du 2 juin à fin septembre, plutôt que fin octobre, un gage envoyé au MoDem. Le pass sanitaire, justificatif de vaccination ou test Covid négatif nécessaires pour accéder à de grands rassemblements, n’a pas été retouché.
« S’il faut trouver des terrains d’équilibre pour arriver à ce que ce texte passe et que nous retrouvions des libertés dans notre pays, nous ferons ces concessions », avait commenté plus tôt le ministre de la Santé Olivier Véran, en déplacement dans un centre de vaccination à Montrouge près de Paris, où il a pris part « en tant que médecin » à des consultations pré-vaccinales.
Ce couac parlementaire intervient au moment où Matignon affiche son optimisme et délivre les modalités d’un retour à une vie plus normale, secteur par secteur.
« Évidemment, cette sortie va se faire de façon progressive, prudente et accompagnée. Mais la tendance est claire, nous touchons au but et c’est une bonne nouvelle », a dit Jean Castex au Parisien, alors qu’une partie des experts sanitaires redoute toujours un rebond épidémique.
AFP/LQ