Les principaux dirigeants européens et Barack Obama ont appelé vendredi à Berlin au maintien de la coopération au sein de l’Otan et des sanctions contre Moscou, deux sujets sur lesquels le successeur-élu du président américain, Donald Trump, a pris ses distances.
Selon la présidence américaine, «les dirigeants ont réaffirmé l’importance de la coopération au sein d’institutions multilatérales y compris l’Otan» et «sont unanimement d’accord sur le fait que (…) les sanctions contre la Russie liées à l’Ukraine doivent rester en vigueur» jusqu’à la mise en oeuvre des accords de paix dans le pays, dits de Minsk.
M. Trump, dont les intentions exactes restent floues dix jours après sa victoire électorale surprise, a durant la campagne dit vouloir revoir le fonctionnement de l’Alliance atlantique basé sur le principe de solidarité entre membres en cas d’agression, et a prôné un rapprochement avec Moscou.
M. Obama faisait ses adieux vendredi à Berlin aux dirigeants européens Angela Merkel, Theresa May, Mariano Rajoy, Matteo Renzi et François Hollande. Il a décollé en début d’après-midi pour se rendre au Pérou pour le Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec).
Les six responsables ont aussi réaffirmé leur position sur la Syrie et appelé à «l’arrêt immédiat» des attaques du régime syrien, de la Russie et de l’Iran contre la ville d’Alep.
Les dirigeants européens craignent que M. Trump n’impulse une réorientation de la diplomatie américaine. Le milliardaire américain a en particulier affiché des positions plus isolationnistes et protectionnistes, et martelé que l’Europe ne pourra plus compter à chaque occasion sur l’appui militaire américain.
Le Quotidien/afp