Le premier syndicat de la branche pétrole française a appelé jeudi à plusieurs jours de grève en janvier et février pour s’opposer au projet de réforme des retraites, laissant planer le risque de difficultés d’approvisionnement en carburant comme celles connues lors d’un précédent mouvement social en septembre.
La CGT a appelé à faire grève les 19 et 26 janvier ainsi que le 6 février, avec « si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage », selon un communiqué diffusé jeudi.
L’appel entraînera des « baisses de débit » et « l’arrêt des expéditions », a précisé Éric Sellini, coordinateur national du syndicat pour le groupe pétrolier TotalEnergies.
Le 6 février, une « grève reconductible avec, si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage » sera « proposée aux salariés », indique la CGT.
Le mouvement doit débuter par un premier arrêt du travail de 24 heures le 19 janvier, journée nationale de grèves et de manifestations à l’appel des huit principaux syndicats de salariés français contre la réforme des retraites présentée mardi par le gouvernement, qui prévoit notamment de faire passer l’âge légal de départ de 62 à 64 ans.
Pour le 26 janvier, la CGT du secteur pétrolier appelle à 48 heures de grève, puis à 72 heures le 6 février. Les autres syndicats du secteur ont relayé l’appel national du 19 janvier.
Une vaste mobilisation de près d’un mois, initiée par la CGT le 27 septembre dernier, avec l’arrêt de raffineries et le blocage de dépôts, avait provoqué d’importantes difficultés d’approvisionnement en carburant en France.