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Procès Fillon : rejet des recours, place aux soupçons d’emplois fictifs


François Fillon est notamment poursuivi pour détournement de fonds publics et sa femme pour complicité et recel. (photo AFP)

Le tribunal correctionnel de Paris a commencé jeudi à examiner les accusations de détournement de fonds publics visant l’ancien Premier ministre François Fillon, soupçonné d’avoir employé fictivement son épouse Penelope, après le rejet de deux recours plaidés la veille par la défense.

En début d’audience, les magistrats ont retoqué les deux questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) soutenues par les avocats des époux Fillon et de l’ancien suppléant de François Fillon Marc Joulaud, qui portaient sur les délais de prescription et le délit de détournement de fonds publics. Les jugeant « dépourvues de caractère sérieux », le tribunal a refusé de les transmettre à la Cour de cassation.

Dans la foulée, la présidente Nathalie Gavarino a commencé à présenter un résumé de l’enquête. L’après-midi sera consacrée au premier volet de l’affaire qui avait pulvérisé la campagne présidentielle de François Fillon en 2017 : l’emploi de Penelope Fillon comme assistante parlementaire par son époux, alors député de la Sarthe. Une partie des accusations, qui remontent à 1981, sont prescrites : l’accusation retient deux périodes, 1998-2002 puis 2012-2013, pendant lesquelles elle considère que les époux Fillon ont « détourné » 408 400 euros de fonds publics par le biais des emplois de Penelope Fillon. François Fillon est poursuivi pour détournement de fonds publics et sa femme pour complicité et recel.

L’accusation considère que les activités de la discrète Penelope Fillon dans la Sarthe ne correspondent pas à un réel travail d’assistante parlementaire. Ces accusations doivent également occuper le tribunal lundi. Ce sera ensuite au tour des fonctions d’assistante parlementaire de Penelope Fillon auprès de Marc Joulaud, pour lesquelles elle avait reçu 645 600 euros, d’être passées au crible.

Le procès est prévu jusqu’au 11 mars. La défense plaidera la relaxe.

LQ/AFP