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Privés de métro, Londoniens et touristes face au chaos pour se déplacer


Des usagers attendaient jeudi matin 6 août à Victoria Station dans le centre de Londres des autobus, pour remplacer le métro paralysé par une grève. (Photo AFP)

Des millions d’usagers ont affronté dès jeudi matin à Londres d’interminables files d’attente pour tenter de prendre un bus ou un train alors que le métro affichait portes closes en raison d’un mouvement de grève lié à l’introduction d’un service de nuit le weekend.

Le «Tube» a fermé ses grilles mercredi à 18H30 (17H30 GMT) et devait rester paralysé toute la journée de jeudi, affectant les habitants de la capitale ainsi que les nombreux touristes en cette période de vacances.

Avec en tête le souvenir de la dernière grève, il y a à peine un mois, les Londoniens postaient en nombre sur les réseaux sociaux des photos et des vidéos des files d’attentes s’accumulant dans la capitale britannique, avec le hashtag #tubestrike.

Malgré les 250 bus supplémentaires mis en service par la régie des transports en commun de la capitale britannique, Transport for London (TfL), le réseau de bus était débordé et bloqué par les embouteillages.

«J’ai pris le bus, il était vraiment plein et ça m’a pris 45 minutes au lieu de 20 minutes», a expliqué à l’AFP Amal, un vendeur de 21 ans, l’air résigné.

De nombreux Londoniens ont opté pour la marche, comme le prouvaient les trottoirs bondés du centre de Londres.

«Je profite de la grève pour aller au travail en courant aujourd’hui», se réjouissait de son côté Hannah Cox, sur Twitter.

Quant aux touristes, ils prenaient leur mal en patience.

«Nous sommes allés au cinéma hier soir et nous avons eu des problèmes pour revenir à l’hôtel. Nous n’étions pas au courant de la grève. Donc aujourd’hui, on marche», a raconté à l’AFP Tamara, une touriste allemande de 43 ans, en visite à Londres pour quatre jours avec son mari et ses deux enfants.

« Offre très généreuse »

Profitant de l’occasion pour se faire de la publicité, une société de skateboards a distribué gratuitement à la gare de Victoria quelques dizaines de skateboards aux voyageurs désemparés, a constaté un photographe de l’AFP.

Cette deuxième grève en un mois porte sur la mise en place d’un service de nuit les vendredi et samedi soirs, dont les syndicats craignent qu’il mette en péril l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle ainsi que la sécurité du réseau.

Vieille promesse du maire de Londres Boris Johnson, le service nocturne doit démarrer le 12 septembre pour coïncider avec l’ouverture de la Coupe du monde de rugby qui aura lieu du 18 septembre au 31 octobre en Angleterre.

Alors que les syndicats réclament désormais le report pur et simple du lancement du service, Boris Johnson a déclaré jeudi qu’il n’était pas arcbouté sur la date du 12 septembre.

«Je veux que cela commence à l’automne», a-t-il dit. Mais «je ne vais pas autoriser plus d’argent. La plupart des gens reconnaîtrait que l’offre (faite aux salariés du métro) est très généreuse», a-t-il ajouté.

Le gestionnaire du métro de la capitale britannique London Underground propose une hausse de salaire de 2% cette année puis de 1% (ou équivalente de l’inflation si celle-ci est plus élevée) pour 2016 et 2017, ainsi qu’un bonus exceptionnel de 500 livres (environ 700 euros) à l’ensemble du personnel travaillant la nuit.

«Nos membres ont rejeté la dernière offre car ils sont forcés d’accepter les nouveaux emplois du temps sans accord et sans engagement ferme sur l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle pour les conducteurs», a expliqué le secrétaire général du syndicat Aslef, Mick Whelan.

AFP

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