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Premières frappes israéliennes sur l’est du Liban


(Photo : AFP)

L’armée israélienne a mené lundi des frappes sur l’est du Liban, pour la première fois depuis le début de la guerre à Gaza, visant des objectifs du Hezbollah dont au moins deux membres ont été tués.

Ces frappes sont intervenues selon l’armée israélienne, en représailles à un tir de missile sol-air du Hezbollah qui a détruit un gros drone israélien au-dessus du sud du Liban.

L’une des frappes a visé un dépôt du Hezbollah et l’autre un bâtiment relevant de la formation islamiste pro-iranienne aux abords de la ville de Baalbeck, connue pour son temple romain, a indiqué une source de sécurité.

Cette source a fait état de deux tués parmi les membres du Hezbollah. Une autre source de sécurité a confirmé ce bilan.

Dans un communiqué, l’armée israélienne a indiqué que « des avions de chasse de l’armée israélienne » avaient « ciblé des sites de la défense aérienne du Hezbollah dans la vallée de la Békaa ».

« Ces frappes ont été menées en représailles à un tir de missile sol-air contre un drone Hermes-450 qui s’est abîmé plus tôt dans la journée », a-t-elle ajouté.

Le Hezbollah avait annoncé lundi matin que son « unité de défense anti-aérienne » avait « abattu un gros drone israélien de type Hermes 450 » au-dessus de l’Iqlim al-Touffah, à une vingtaine de km de la frontière avec Israël.

La région de Baalbeck, dans la plaine orientale de la Békaa frontalière de la Syrie, est un bastion du Hezbollah qui y dispose d’une importante présence militaire.

Le Hezbollah promet une riposte

Les frappes lundi sont les premières à viser le Hezbollah hors de la région du sud du Liban, théâtre de violences quotidiennes entre la formation chiite et l’armée israélienne depuis le début de la guerre à Gaza le 7 octobre dernier.

Un raid israélien avait visé le 2 janvier un haut responsable du mouvement islamiste palestinien Hamas, allié du Hezbollah, dans la banlieue de Beyrouth. Saleh al Arouri avait été tué et six autres membres du Hamas avaient aussi trouvé la mort.

Dans une première réaction, un député du Hezbollah, Hassan Fadlallah, a affirmé que cette « agression contre la Békaa ou toute autre région ne resterait pas sans réponse », ajoutant que sa formation choisirait « la manière adéquate » de riposter.

« L’ennemi pense qu’il peut recouvrer son prestige par de telles frappes (…) après avoir perdu le fleuron de ses drones », a-t-il ajouté dans un discours.

Depuis le début de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas, le Hezbollah cible quotidiennement des positions miliaires israéliennes, en soutien à son allié palestinien, et Israël mène des frappes sur le Liban, faisant craindre une extension du conflit.

Au moins 280 personnes, en majorité des combattants du Hezbollah, ainsi que des militants d’autres formations qui lui sont alliées et 44 civils, ont été tuées en plus de quatre mois de conflit, selon un décompte.

Côté israélien, dix soldats et six civils ont été tués, selon l’armée.

Le Hezbollah affirme qu’il arrêtera ses attaques contre Israël dès la fin de la guerre à Gaza.

Mais dimanche, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a averti qu’une éventuelle trêve dans les combats avec le Hamas dans la bande de Gaza n’entamerait pas « l’objectif » d’Israël de repousser le Hezbollah de sa frontière nord.

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