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Portugal : « faux chômeurs » sur des affiches de campagne du PS


Maria Joao Pinto, une figurante présentée sur des affiches grand format du PS comme "chômeuse depuis 2012", avait dénoncé "un mensonge", conduisant le PS à présenter des excuses officielles. (Photo Twitter Observador)

Une polémique sur des affiches de campagne du Parti socialiste au Portugal, mettant en scène de « faux chômeurs », a entraîné la démission de son directeur, Ascenso Simoes, à deux mois des élections législatives.

« Le responsable d’une machine doit en assumer les échecs et tirer les conséquences de tout ce qui, publiquement, apparaît comme une erreur », a expliqué le responsable du principal parti d’opposition sur sa page Facebook.

Maria Joao Pinto, une figurante présentée sur des affiches grand format du PS comme « chômeuse depuis 2012 », avait dénoncé « un mensonge », conduisant le PS vendredi à présenter des excuses officielles. La jeune femme de 29 ans affirme travailler, comme prestataire de service, pour une mairie de quartier socialiste de Lisbonne. « Je n’avais pas donné mon consentement » pour l’utilisation de cette photo, a-t-elle ajouté au site d’informations Observador. Sur une autre affiche, un homme, censé avoir émigré en 2012 faute de travail, résiderait en fait à Lisbonne, où il aurait un emploi, selon les médias portugais.

Le Parti socialiste s’était d’abord justifié en parlant de « représentation » de la réalité. Mais devant les proportions prises par l’affaire, le parti a finalement retiré les affiches pendant le week-end, remplacées par des panneaux représentant le candidat socialiste aux élections législatives du 4 octobre, Antonio Costa.

Un scandale qui tombe au plus mauvais moment

Selon l’agence de presse Lusa, le PS a déjà nommé un nouveau directeur de la communication, Duarte Cordeiro, jusqu’ici adjoint au maire de Lisbonne. Dans les sondages, le PS a perdu son avance sur la coalition de centre droit actuellement au pouvoir, selon le dernier sondage publié vendredi. Le parti d’opposition est actuellement crédité de 36,3% des intentions de vote, avec seulement 1,5 point d’avance sur la coalition gouvernementale.

Le gouvernement portugais de centre-droit s’est félicité mercredi d’une baisse du taux de chômage à son plus bas niveau depuis 2010 (11,9%), le PS polémiquant contre un gouvernement « qui donne l’illusion » de créer des emplois. Le PS peine par ailleurs à se relever de la mise en examen pour corruption en novembre de l’ancien Premier ministre socialiste José Socrates (2005 à 2011), toujours en détention provisoire à la prison d’Evora (sud-est).

LeQuotidien.lu avec AFP