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Paris : un militaire blessé au couteau, un suspect déjà connu pour meurtre interpellé


L'attaque s'est produite lundi soir, gare de l'Est. (photo AFP)

À moins de deux semaines de l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, un militaire français participant à une patrouille antiterroriste a été blessé d’un coup de couteau gare de l’Est lundi par un homme déjà connu dans une affaire de meurtre, pour laquelle il avait été interné en psychiatrie.

Peu avant 22 h, le suspect, un homme âgé de 40 ans né en République démocratique du Congo et de nationalité française, a porté un coup de couteau « entre les deux omoplates », du militaire qui patrouillait dans la gare, située dans le nord de la capitale, a indiqué une source policière.

Le suspect a très vite été interpellé par les autres soldats présents et le militaire blessé a été « évacué conscient vers l’hôpital », a précisé la première source policière.

Le pronostic vital du militaire « n’est pas engagé », a ajouté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur X.

Après les faits, un périmètre de sécurité a été mis en place sur un des côtés de la gare de l’Est, a constaté une journaliste de l’AFP.

Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « tentative de meurtre » et saisi le deuxième district de la police judiciaire parisienne. Le parquet national antiterroriste n’a pas été saisi des faits à ce stade.

« Les circonstances et motivation de l’agression font actuellement l’objet d’investigations », a précisé le parquet, précisant que le suspect avait été placé en garde à vue.

Déjà connu de la justice 

Selon les premiers éléments, l’auteur des faits « se dit chrétien et aurait crié ‘Dieu est grand’ en français » lors de l’agression, a détaillé la source policière. Il dit avoir agi « parce que les militaires tuent des gens dans son pays », a poursuivi cette source.

Cet homme est déjà connu de la justice pour un meurtre commis en 2018, affaire pour laquelle il avait été interné en psychiatrie, ont dit deux sources policières.

Il avait à l’époque mortellement poignardé un jeune homme de 22 ans à la station de RER (trains qui circulent en région parisienne) Châtelet-les-Halles. Il avait été déclaré irresponsable pénalement dans cette affaire en raison d’une abolition du discernement et n’avait donc pas été jugé, selon une décision consultée par l’AFP.

Selon cette décision, datée de 2020, une expertise psychiatrique avait conclu qu’il était atteint d’une « probable maladie schizophrénique évolutive depuis plusieurs années sans prise en charge médicale jusqu’à actuellement ».

L’homme, naturalisé français en 2006, d’après l’une des sources policières, a également été condamné à deux reprises pour violences sur conjoint.

« Pensées au militaire blessé ce soir à gare de l’Est, déployé dans le cadre de l’opération Sentinelle », a écrit sur X le ministre des Armées Sébastien Lecornu. « Soutien et reconnaissance à nos forces armées qui participent plus que jamais à assurer la sécurité des Français », a-t-il ajouté.

Le soldat participait à l’opération Sentinelle, lancée en 2015 après l’attentat contre le magazine satirique Charlie Hebdo dans la capitale française. Les patrouilles de soldats, lourdement armés, font depuis partie du quotidien des Parisiens.

Plusieurs militaires de l’opération Sentinelle ont depuis fait l’objet d’attaques.

En février 2017, un Égyptien avait attaqué à la machette des militaires de l’opération Sentinelle en faction au Carrousel du Louvre, tout près du musée du Louvre à Paris, en criant « Allah Akbar ».

En mars de la même année, une patrouille de soldats avait été attaquée à l’aéroport d’Orly, en région parisienne, par un homme de 39 ans qui avait été abattu par les militaires.

En août 2017, une voiture avait foncé sur un groupe de soldats de Sentinelle à Levallois-Perret, ville à l’ouest de Paris, faisant six blessés. Un Algérien de 36 ans avait été arrêté et incarcéré.