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Œufs contaminés : l’UE convoque les pays touchés


On compte actuellement 12 pays européens où des œufs contaminés ont été distribués, frais et en coquille, ou sous forme liquide. (photo AFP)

L’UE veut convoquer une réunion sur la crise des œufs contaminés à l’insecticide fipronil, invitant ses États membres à « travailler ensemble » plutôt que de désigner « des coupables ».

Le commissaire européen à la Santé Vytenis Andriukaitis a proposé vendredi « de tenir une réunion de haut niveau rassemblant les ministres concernés ainsi que les représentants des agences de sécurité alimentaires dans tous les États membres impliqués, dès que l’ensemble des faits sera à notre disposition ». « Nous devons travailler ensemble pour tirer les leçons nécessaires et avancer plutôt que perdre de l’énergie à désigner des coupables », a-t-il ajouté.

Le ministre français de l’Agriculture Stéphane Travert avait exigé une meilleure coopération « à l’avenir », emboitant le pas à son homologue belge Denis Ducarme. Ce dernier a accusé les Pays-Bas d’avoir traité avec légèreté une information anonyme reçue en novembre 2016 sur la présence de fipronil dans les élevages néerlandais. La Haye a réfuté toute accusation de négligence, affirmant qu’il n’y avait alors aucune indication que le fipronil s’était retrouvé dans les œufs. Mais, a reconnu jeudi le gouvernement, « rétrospectivement » et « avec la connaissance d’aujourd’hui sur l’ampleur de l’utilisation et de la présence de fipronil dans les œufs », l’agence de sécurité alimentaire NVWA « aurait dû conseiller des mesures pour faire respecter la loi ».

Douze pays affectés

A l’origine de l’affaire, l’utilisation du fipronil – un antiparasite pourtant strictement banni dans les élevages de poules par l’Union européenne – par des sociétés de désinfection intervenant dans des exploitations agricoles aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne. Le Danemark, la Slovaquie et la Roumanie ont annoncé jeudi être à leur tour affectés, ce qui porte à 12 le nombre de pays européens où des œufs contaminés ont été distribués, frais et en coquille, ou sous forme liquide. Le scandale avait démarré de façon retentissante la semaine dernière par le retrait de millions d’œufs des supermarchés allemands et néerlandais.

Dans le volet judiciaire du scandale, deux dirigeants « de l’entreprise qui a probablement appliqué le produit dans les élevages avicoles » ont été arrêtés jeudi aux Pays-Bas, selon le parquet, qui n’a pas révélé le nom de la société. Mais selon les médias néerlandais, il s’agit de ChickFriend, largement mise en cause par les éleveurs touchés. Huit adresses ont été perquisitionnées aux Pays-Bas, où la justice a aussi dans son collimateur « le commerçant » qui a distribué du fipronil dans le pays.

En Belgique, 11 perquisitions ont été menées dans le cadre de l’enquête qui cible désormais 26 personnes et entreprises suspectes, selon le parquet d’Anvers. Il a précisé que « près de 6 000 litres de produits interdits » – du fipronil selon les médias – avaient été saisis en juillet dans une société belge. Là encore, la justice n’a pas désigné nommément l’entreprise, mais elle est identifiée comme le distributeur de produits sanitaires pour l’élevage Poultry-Vision, à l’origine du scandale avec ChickFriend, selon les médias. Le dirigeant de Poultry-Vision a été « entendu » en juillet puis « relâché sous strictes conditions », précise le parquet.

Le Quotidien/AFP

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