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Nucléaire iranien : le stock d’uranium enrichi a dépassé la limite autorisée, selon Téhéran


Ce lundi, Téhéran a annoncé avoir dépassé le seuil de stock d'uranium enrichi. (Photo illustration AFP)

Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a indiqué lundi que l’Iran avait dépassé la limite imposée à ses réserves d’uranium enrichi par l’accord international de 2015 sur son programme nucléaire, selon l’agence semi-officielle Isna.

« Sur la base des informations en ma possession, l’Iran a dépassé la limite des 300 kilos » d’uranium faiblement enrichi, a déclaré Mohammad Javad Zarif à Isna. « Nous avions annoncé (ce franchissement de la limite) à l’avance », a complété le ministre, et ces annonces précédentes de l’Iran disent « très clairement ce que nous allons faire » par la suite. « Nous considérons que c’est notre droit (d’agir ainsi) dans le cadre (de ce que permet) le JCPOA » (l’acronyme anglais du plan d’action global commun, nom officiel de l’accord international sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015), a-t-il encore ajouté.

Au delà des 300 kilogrammes autorisés par l’accord

Le franchissement de ce seuil autorisé de 300 kilogrammes a également été annoncé à Vienne par une source diplomatique. « Il y a eu un dépassement », a indiqué à l’AFP cette source ayant requis l’anonymat, sans pouvoir préciser la hauteur du dépassement. En riposte à la décision du président américain Donald Trump de sortir son pays unilatéralement de ce pacte en mai 2018 et de réimposer des sanctions contre l’Iran, Téhéran avait annoncé le 8 mai qu’elle ne se sentait plus tenue par deux seuils fixés par l’accord : celui imposé à ses réserves d’eau lourde (130 tonnes) et celui limitant son stock d’uranium faiblement enrichi (300 kilos).

Téhéran menace aussi de reprendre, à partir du 7 juillet, des activités d’enrichissement d’uranium à un taux supérieur au degré maximal fixé par l’accord (3,67%) et de relancer son projet de construction d’un réacteur à eau lourde à Arak (centre) si les autres Etats encore parties à l’accord (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) ne l’aident pas à contourner les sanctions américaines.

LQ/AFP

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