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Notre-Dame-des-Landes : décision imminente du gouvernement, la police prête à intervenir


L'opération d'évacuation du site se profile avec l'arrivée de renforts de gendarmes et CRS. (illustration AFP)

L’exécutif français va annoncer mercredi sa décision d’abandonner – ou non – le projet très controversé d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, tandis que l’opération d’évacuation du site se profilait avec l’arrivée de renforts de gendarmes et CRS.

Le choix est à l’ordre du jour du Conseil des ministres qui a débuté mercredi à l’Élysée et le Premier ministre Édouard Philippe s’exprimera à la sortie « pour présenter la décision prise par le gouvernement sur l’avenir du projet aéroportuaire du Grand Ouest », a annoncé l’Élysée.

L’opération d’évacuation du site se profilait avec l’arrivée en Loire-Atlantique de renforts de gendarmes et CRS. Plus de 500 hommes étaient aussi attendus sur place, selon une source proche du dossier, avec pour objectif de quadriller la zone et procéder à des contrôles afin d’éviter l’arrivée de civils dans la Zad.

La décision « fera des mécontents »

En cas d’abandon, très probable selon plusieurs sources, l’alternative serait de choisir des travaux d’aménagement de l’actuel aéroport Nantes-Atlantique, comme l’envisageaient des médiateurs dans leur rapport remis le 13 décembre. A huis clos devant les députés LREM, Édouard Philippe a reconnu qu’après ces consultations, il n’était « pas forcément plus facile de se prononcer ». « Quelle que soit la réponse, elle sera mauvaise » car elle fera des mécontents, a-t-il admis.

Le mouvement anti-aéroport s’est donné rendez-vous mercredi à 18h, dans une grange servant de lieu de rassemblement en plein cœur de la Zad. Imaginé dans les années 60, relancé en 2000, attribué à Vinci par appel d’offres en 2010, le projet d’aéroport du Grand-Ouest a traversé un demi-siècle pour finalement devenir le symbole des atermoiements du quinquennat Hollande. Malgré la victoire du « oui » (à 55,17%) au référendum consultatif organisé en Loire-Atlantique en juin 2016, l’exécutif socialiste avait renoncé à expulser les zadistes, ces opposants qui occupent illégalement les lieux.

Plutôt favorable à l’aéroport et au respect de cette consultation, Emmanuel Macron avait toutefois proposé durant la campagne présidentielle une médiation pour tenter de sortir de l’impasse. Le rapport remis le 13 décembre par les médiateurs est venu changer la donne : tant Notre-Dame-des-Landes que l’extension de l’actuel aéroport nantais de Nantes-Atlantique sont décrits comme des options « raisonnablement envisageables ». Une conclusion vivement contestée par les pro-NDDL et qui a remis en selle le second scénario.

Le Quotidien/AFP

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