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Négociations sur le Brexit à Luxembourg : les intérêts des 27 d’abord


Xavier Bettel a reçu le président du Conseil européen Donald Tusk, ce jeudi à Luxembourg, afin d'évoquer les futures négociations sur le Brexit. (Photo Editpress/Jean-Claude Ernst)

Lors d’une réunion jeudi à Luxembourg, le président du Conseil européen Donald Tusk a prévenu qu’aucune discussion avec le Royaume-Uni sur sa future relation avec l’UE ne serait engagée avant que la procédure ne soit officiellement enclenchée par Londres. Ceci dans le but de « protéger les intérêts » des 27 membres restants.

« Notre position est très claire : il n’y aura pas de négociations sans notification », a déclaré Donald Tusk devant la presse à Luxembourg, à l’issue d’une entrevue avec le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel. Il faisait allusion à la « clause de retrait » (article 50) introduite par le traité de Lisbonne, stipulant qu’un pays membre souhaitant quitter l’UE peut faire valoir. Il doit d’abord notifier son intention au Conseil européen, ouvrant la voie à une période de deux ans pour négocier les modalités de la sortie.

« Ce principe est inscrit dans nos traités. Et il l’est pour une raison : il s’agit de protéger les intérêts des autres membres de l’UE qui veulent rester ensemble, pas de celui qui décide de partir », a insisté Donald Tusk. « On ne transigera pas sur ce principe », alors que la Première ministre britannique Theresa May ne compte pas invoquer l’article 50 avant la fin 2016.

Donald Tusk effectue actuellement une tournée des capitales européennes afin de préparer le sommet informel de Bratislava, le 16 septembre entre les 27 pays membres. Ce sommet, a précisé l’ex-Premier ministre polonais, évoquera l’avenir de l’UE après le Brexit, mais sera aussi en grande partie consacré aux questions de sécurité et de défense. « C’est ma conviction profonde que nous devons avoir pour priorité la reprise du contrôle total de notre sécurité aussi bien à l’intérieur de l’Union qu’à nos frontières extérieures », a argué Donald Tusk. « Ce n’est pas un hasard si cette question et celle des flux migratoires ont occupé le devant de la scène lors de la campagne du référendum britannique. »

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