Plus de 900 combattants syriens proturcs sont retournés par vagues successives en Syrie après la fin des combats au Nagorny Karabakh, a rapporté mercredi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
A l’issue de six semaines d’affrontements, l’Azerbaïdjan et l’Arménie ont signé le 9 novembre un accord de fin des hostilités.
La Turquie, qui soutient l’Azerbaïdjan, a été accusée d’envoyer des combattants syriens au Nagorny Karabakh pour épauler les forces de Bakou, ce que le président Recep Tayyip Erdogan a démenti.
« Plus de 900 combattants des factions pro-Ankara sont rentrés en Syrie en plusieurs vagues », a indiqué l’OSDH, soulignant que la dernière avait eu lieu le 27 novembre.
Ces combattants ont retrouvé les territoires sous contrôle turc dans le nord syrien, notamment les régions d’Afrine, Jarablos ou encore Al-Bab, a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane.
« Plusieurs autres vagues de retour pourraient suivre dans les jours à venir », a ajouté M. Abdel Rahmane, disant s’attendre à ce que « tous » ceux qui ont été envoyés en Azerbaïdjan finissent par rentrer en Syrie.
« Le nombre total de combattants syriens envoyés en Azerbaïdjan était de 2.580 », a-t-il affirmé, précisant que 293 d’entre eux avaient péri dans des combats.
La France avait récemment réclamé une « supervision internationale » du cessez-le-feu au Nagorny Karabakh, notamment pour garantir le retour des combattants étrangers, en particulier des Syriens.
« Le départ des combattants étrangers déployés dans ce conflit est un élément fondamental pour la stabilité de la région », soulignait ainsi une source diplomatique française en novembre.
AFP