Moins de 40% des Européens savent que les élections européennes se tiendront en mai, et seulement 5% peuvent en citer les dates exactes, entre le 23 et le 26 mai, selon un baromètre réalisé par Kantar Public.
Selon ce sondage publié jeudi par le Parlement européen, 38% des Européens (hors Royaume-Uni) connaissaient fin février le mois des élections à venir. La proportion était supérieure à 50% dans sept pays, dont l’Italie avec 51%, le Luxembourg avec 61% et la Belgique avec 59%. En France ce chiffre atteint 34% et en Allemagne 37%.
Dans quatre pays (Danemark, Pays-Bas, Suède, Belgique), plus de la moitié des sondés se sont déclarés certains de voter (58% à 65% des personnes interrogées). C’est le cas pour 44% des Français, un taux supérieur à la moyenne européenne (35%) et en hausse de 10 points par rapport au précédent baromètre de septembre-octobre.
Les principaux sujets de préoccupation des Européens restent l’économie, la croissance, la lutte contre le chômage des jeunes et l’immigration. Sur ce dernier thème, 44% estiment que l’immigration devrait être une priorité dans la campagne, contre 50% en septembre-octobre.
À l’inverse, le changement climatique et la protection de l’environnement prennent de l’importance, cités par 43% (contre 40%). La lutte contre le terrorisme reste également dans les priorités les plus citées.
Selon ce baromètre de printemps, une grande majorité d’Européens soutient l’adhésion à l’UE (61% en moyenne dans 27 pays, hors Royaume-Uni), niveau inconnu depuis la chute du mur de Berlin (1989) et l’adoption du traité de Maastricht (1992). Toutefois, note Kantar Public, « le niveau d’incertitude a évolué, comme le montrent les 27% d’Européens estimant que l’UE n’est ‘ni une bonne chose, ni une mauvaise chose’, avec une hausse enregistrée dans 19 pays ».
À noter que 86% des Luxembourgeois estiment que l’appartenance à l’UE est une bonne chose, un record en Europe.
AFP/LQ