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Macron refuse que l’UE soit « otage » de la crise britannique


Dimanche, le président de la Commission Jean-Claude Juncker a pour sa part estimé que l'UE avait montré suffisamment de patience envers le Royaume-Uni. (illustration AFP)

Emmanuel Macron a refusé mardi que l’Union européenne soit « durablement otage » de la crise politique au Royaume-Uni et martelé que faute de présenter un « plan alternatif crédible d’ici le 10 avril », Londres « aura de facto choisi de lui-même de sortir sans accord ».

« Notre priorité, ce doit être le bon fonctionnement de l’Union européenne et du marché unique. L’Union européenne ne peut être durablement l’otage de la résolution d’une crise politique au Royaume-Uni », a souligné le chef de l’État français aux côtés du Premier ministre irlandais Leo Varadkar, qu’il recevait à l’Élysée pour examiner les éventuelles conséquences d’un Brexit sans accord.

A une semaine d’un conseil européen exceptionnel, le 10 avril, le président français a aussi promis que la France et l’Europe « n’abandonneront jamais, quoi qu’il arrive, l’Irlande et les Irlandais », soulignant « l’extraordinaire difficulté que poserait à l’Irlande » un Brexit sans accord. Dans un discours ferme, Emmanuel Macron a souligné que « le rejet par trois fois de l’accord par la Chambres des communes ainsi que le le rejet à ce stade de tout plan alternatif nous mettent sur le chemin d’une sortie dans accord ».

« Une relation nouvelle à bâtir »

« Il revient au Royaume-Uni de présenter un plan alternatif crédible, soutenu par une majorité, d’ici le 10 avril pour l’éviter ». Faute de quoi « il aura de facto choisi de lui même de sortir sans accord. Nous ne pouvons éviter l’échec à sa place », a-t-il insisté. « Ce plan doit-il être de nouvelles élections, une référendum, une solution différente comme une Union douanière ? Il ne m’appartient pas de le prescrire mais nous y somme ouvert. C’est à Londres de le dire et de le dire maintenant « , a-t-il ajouté.

Le président français a ajouté qu »une extension longue » des négociations du Brexit, « impliquant une participation du Royaume-Uni aux élections européennes », n’avait « rien d’évident ou d’automatique ». « Nous avons une relation nouvelle à bâtir avec le Royaume-Uni. Il restera un ami et un allié essentiel. Mais nous ne pouvons passer les prochains mois à régler encore les modalités de notre divorce et à solder le passé », a conclu le président français.

Lundi, les députés britanniques ont une nouvelle fois rejeté l’accord de sortie de l’UE et toutes les alternatives proposées par le gouvernement. Ce qui a fait dire à Michel Barnier, le négociateur de l’UE, que le « no deal » semble désormais inévitable d’ici au 12 avril (date du report du Brexit).

La veille, le président de Commission Jean-Claude Juncker a pour sa part estimé que l’UE avait montré suffisamment de patience envers le Royaume-Uni.

LQ/AFP

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