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Macron annonce une conférence d’aide internationale pour le Liban


"Le Liban n'est pas seul", avait-il déclaré dès son arrivée à Beyrouth, ce jeudi (Photo : AFP).

Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé jeudi une conférence d’aide internationale pour le Liban « dans les tout prochains jours », après l’explosion meurtrière et destructrice qui a dévasté des quartiers entiers de Beyrouth.

« Dans les tout prochains jours, nous organiserons une conférence internationale de soutien et d’appui à Beyrouth et à la population libanaise », a annoncé M. Macron en conférence de presse, afin de mobiliser « des financements internationaux, des Européens, des Américains, tous les pays de la région et au delà, afin de fournir des médicaments, des soins, de la nourriture », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse dans la capitale libanaise.

AFP

Au port de Beyrouth, Macron découvre des scènes d’apocalypse

Le président français est le premier leader international à se rendre sur place après la catastrophe (Photo : AFP).

Le président français est le premier leader international à se rendre sur place après la catastrophe (Photo : AFP).

Des coulées de maïs s’échappant de silos éventrés, des bateaux couchés sur le flanc et des enchevêtrements de ferraille et de béton: Emmanuel Macron a découvert des scènes d’apocalypse jeudi au port de Beyrouth, deux jours après les explosions qui ont défiguré la capitale libanaise.

« C’est vraiment l’épicentre de l’explosion ? », demande-t-il, presque incrédule, en balayant du regard les bateaux encastrés, échoués, calcinés, parfois méconnaissables qui gisent à 180 degrés à la ronde.

Le « Abou Karimi », immatriculé à Beyrouth, arbore encore tristement son nom. Mais il est à moitié couché sur le flanc, tel un géant des mers déchu.

Derrière le président français, les silos à grain, grenier de la capitale, ont implosé, lourd signal s’il en fallait des difficultés d’approvisionnement alimentaire qui attendent Les habitants de Beyrouth.

Des grains de maïs, piétinés par gardes du corps et photographes, gisent telle une coulée de lave dans un amas de ferraille et de plaques de béton.

Un peu plus loin, des livres scolaires, projetés au sol par le souffle des explosions, crient la même désolation. « Cahiers de classe », « lecture », « grammaire »,  trahissent des couvertures colorées prometteuses.

Les énormes déflagrations qui ont secoué Beyrouth mardi ont fait au moins 137 morts et 5.000 blessés, laissé sans abri des centaines de milliers de personnes, alors que des dizaines de personnes sont toujours recherchées.

AFP