L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a demandé le report d’un interrogatoire pour pouvoir voyager au Vatican et rencontrer le pape François le 13 février, ont confirmé mercredi ses avocats.
Sorti de prison en novembre dernier, Lula, qui a obtenu le droit de rester en liberté en attendant le jugement du recours d’une condamnation pour corruption, est censé se présenter à un tribunal de Brasilia pour un interrogatoire le 11 février. Mais ses avocats ont demandé mardi l’autorisation de reporter l’interrogatoire « en raison d’un voyage au Vatican du 12 au 15 février », peut-on lire dans la requête envoyée au tribunal. Le tribunal de Brasilia a indiqué que cette demande était « à l’étude ». L’interrogatoire prévu dans la capitale brésilienne s’inscrit dans le cadre de l' »Opération Zélotes », l’une des affaires de corruption dans lesquelles l’ex-président brésilien (2003-2010) est mis en cause.
Celle-ci porte entre autres sur les soupçons de pots-de-vin qui auraient été payés en échange d’un décret prolongeant une exonération pour l’industrie automobile. Si Lula parvient à faire reporter l’audience, il devra ensuite réclamer la restitution de son passeport, confisqué en raison de sa condamnation à 8 ans et 10 mois de réclusion pour corruption, a expliqué la cour d’appel TRF4.
Il avait purgé un an et demi de prison avant d’être libéré le 8 novembre 2019, à la faveur d’un arrêt de la Cour suprême ayant déterminé que tout condamné devait avoir le droit de rester en liberté tant que tous ses recours n’étaient pas épuisés. Mis en cause dans une dizaine d’affaires de corruption, l’égérie de la gauche a toujours nié toute malversation et dénoncé un complot pour l’empêcher de revenir au pouvoir.
AFP