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L’UE « préoccupée » par les affrontements meurtriers en Macédoine


Forte tension dans le nord de la Macédoine, à Kumanovo, où au moins 8 policiers et 14 assaillants d'origine albanaise ont été tués dans des affrontements ce week-end (photo AFP).

L’Union européenne s’est déclarée « profondément préoccupée » par les affrontements en Macédoine à la frontière avec le Kosovo qui ont fait une vingtaine de morts, dans les rangs de la police et de ceux d’un groupe armé dont les membres seraient d’origine albanaise.

« Toute escalade ultérieure de la violence doit être évitée, dans l’intérêt de la stabilité générale dans le pays », a déclaré le commissaire à l’Elargissement Johannes Hahn, dans un communiqué samedi soir. Se déclarant « profondément préoccupé » par la situation dans la région de Kumanovo, dans le nord de la Macédoine, le commissaire européen a appelé « les autorités et tous les dirigeants politiques et communautaires à coopérer, restaurer le calme et mener une enquête complète sur les évènements avec objectivité et transparence dans le cadre de la loi ».

Les affrontements armés ont eu lieu lorsque les policiers ont assiégé un quartier où était retranchés les membres d’un « groupe armé venu d’un pays voisin » dans le but de perpétrer une « attaque terroriste », avaient indiqué samedi les autorités macédoniennes.

De nouveaux tirs ce dimanche

Ce dimanche, un porte-parole de la police a affirmé que les assaillants faisaient partie d’un « groupe terroriste » formé d’une trentaine de personnes, citoyens de Macédoine, du Kosovo et d’Albanie, présumés d’origine albanaise. Les tirs se sont poursuivis dimanche.

La Macédoine a été le théâtre en 2001 d’une insurrection lancée par des rebelles d’origine albanaise. La Macédoine a obtenu en 2005 le statut de candidate à l’adhésion à l’UE, mais les pourparlers d’adhésion n’ont pas encore commencé, en partie à cause de l’opposition de la Grèce, qui conteste l’appellation de « Macédoine » utilisée par ce pays.

Bruxelles a également déjà exprimé son inquiétude concernant la situation politique en Macédoine où l’opposition de gauche accuse le pouvoir conservateur de corruption et de la mise sur écoute de 20 000 personnes, dont des hommes politiques, des journalistes et des chefs religieux.

AFP

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