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L’incendie le plus meurtrier de Californie continue de faire des ravages


Lundi matin, le "Camp Fire" n'était toujours contenu qu'à 25%. (photo AFP)

Des milliers de pompiers continuaient à lutter lundi contre les flammes du pire incendie de l’histoire de la Californie, le « Camp Fire », déjà responsable de la mort de 29 personnes et encore loin d’être contenu.

Six nouveaux corps ont été découverts dimanche sur le passage du « Camp Fire », faisant de cet incendie, qui fait rage depuis jeudi au nord de la ville de Sacramento, le plus meurtrier de l’histoire de cet État avec le « Griffith Park Fire » de 1933. Le shérif du comté de Butte, Kory Honea, a expliqué que la recherche d’éventuels corps supplémentaires était « très très difficile », précisant que les autorités étaient toujours sans nouvelles de 228 personnes. « Il y a tellement de décombres dans certaines de ces zones qu’il est très difficile de déterminer s’il pourrait y avoir des restes humains », a-t-il déclaré au sujet du feu qui a déjà dévasté plus de 45 000 hectares et quelque 6 453 bâtiments.

De forts vents venus du nord-est continuaient à souffler lundi matin sur la région, où plus de 4 500 pompiers étaient à pied d’œuvre, avec une température maximale de près de 20°C prévue dans la journée et pas une goutte de pluie attendue d’ici à la fin du mois. Les soldats du feu, venus de tout le pays, sont accompagnés sur le terrain d’anthropologistes et d’un laboratoire d’analyse ADN pour identifier les corps, parfois réduits à de simples fragments d’os.

La ville de Paradise a été littéralement rayée de la carte, laissant la place à des paysages de désolation.

« C’est une nouvelle anormalité »

Lundi matin, le « Camp Fire » n’était toujours contenu qu’à 25%, mais sa surface a été réduite de 4 500 hectares. Les pompiers s’attachant notamment à protéger les bâtiments menacés par les flammes. Le vent complique également la tache des pompiers qui combattent le « Woolsey Fire », un autre incendie localisé dans la banlieue ouest de Los Angeles, près de la célèbre station balnéaire de Malibu. Les dangereux vents de Santa Ana, chauds et secs, venus de l’intérieur des terres, soufflaient ainsi à plus de 50 km/h sur le brasier qui a déjà détruit 37 000 hectares.

Selon le dernier point de l’agence des pompiers de Californie, CalFire, le « Woolsey Fire », qui a fait deux victimes, retrouvées dans leur véhicule, n’était contenu qu’à 20% lundi matin. Plus de 250 000 personnes ont reçu l’ordre d’évacuer leurs domiciles dans une vaste région près de Sacramento, capitale de cet État de l’ouest des États-Unis, et à Malibu et ses environs. Dans les deux cas, les causes exactes du départ de feu n’ont pas encore été identifiées.

A Malibu, toutes les écoles ont été fermées jusqu’au 19 novembre au moins. Les autorités ont demandé aux résidents de toutes les localités proches des zones évacuées de rester chez eux avec portes et fenêtres fermées, et de ne boire que de l’eau en bouteille ou de l’eau courante bouillie avant consommation. Un troisième incendie, le « Hill Fire », dans le comté de Ventura, au nord-ouest de Los Angeles et Malibu était lui en passe d’être maîtrisé, et contenu lundi matin à 75%.

Depuis un an, la Californie enchaîne les incendies majeurs, qui ont fait, au total, près de 100 morts, et brûlé des centaines de milliers d’hectares. « Ce n’est pas une nouvelle normalité, ceci est une nouvelle anormalité. Et cette nouvelle anormalité va se poursuivre, sans doute dans les 10 à 15 ou 20 ans », a estimé le gouverneur de Californie, Jerry Brown, lors d’une conférence de presse dimanche.

LQ/AFP

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