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Libye : les forces du maréchal Haftar aux portes de Tripoli


Jeudi, le maréchal Khalifa Haftar a ordonné à ses forces d'"avancer" en direction de Tripoli. "L'heure a sonné", a déclaré le maréchal, ordonnant aux troupes qui lui sont loyales "d'avancer" sur Tripoli dans un message sonore. (photo AFP)

Des combattants fidèles au maréchal controversé libyen Khalifa Haftar ont été chassés vendredi avant l’aube d’un barrage de sécurité à 27 km à l’ouest de Tripoli, selon une source de sécurité.

Le spectre d’un nouvel embrasement en Libye a refait surface après le lancement jeudi par les forces pro-Haftar d’une offensive pour prendre la capitale Tripoli, où est basé un gouvernement reconnu par la communauté internationale.

Deux autorités se disputent depuis des années le pouvoir dans ce pays en proie au chaos depuis la chute de Kadhafi en 2011 : à l’Ouest, le GNA dirigé par Fayez al-Sarraj, établi fin 2015 par un accord parrainé par l’ONU et basé à Tripoli, et à l’Est une autorité rivale contrôlée par l’Armée nationale libyenne (ANL), autoproclamée par le maréchal Khalifa Haftar.

Jeudi, un convoi armé du maréchal Haftar a pris position à 27 km de Tripoli, après s’être emparé d’un barrage à l’entrée ouest de la capitale libyenne.

Mais vendredi, une milice rivale originaire de la ville de Zawiya, située à une vingtaine de kilomètres plus à l’ouest de ce barrage, a repris cette position après un « court accrochage », a indiqué une source de sécurité à Tripoli.

Après la reprise du barrage, des dizaines de combattants de l’Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée par le maréchal Haftar, ont été faits prisonniers et leurs véhicules saisis, selon la source de sécurité.

Des photos de ces « prisonniers » portant des uniformes militaires et assis à même le sol dans un lieu inconnu, circulent sur les réseaux sociaux. Mais il n’était pas possible de les authentifier dans l’immédiat.

La force de protection de Tripoli, une coalition de milices tripolitaines, a indiqué avoir participé à la reprise du barrage, après avoir annoncé une contre-offensive pour stopper l’avancée de l’ANL.

Elle a donné le nom de « Ouadi Doum 2 » à l’opération, en allusion à la défaite en 1987 du maréchal Haftar, alors officier sous le régime Kadhafi, dans la région de Ouadi Doum sur la bande d’Aouzou, à la frontière du Tchad. Khalifa Haftar s’était fait prisonnier dans cette guerre visant à maintenir la présence de la Libye sur la bande d’Aouzou.

Du côté du gouvernement internationalement reconnu, le Premier ministre, Fayez al-Sarraj, a donné l’ordre aux forces qui le soutiennent de « faire face à toute menace ».

Jeudi, le maréchal Khalifa Haftar a ordonné à ses forces d' »avancer » en direction de Tripoli. « L’heure a sonné », a déclaré le maréchal, ordonnant aux troupes qui lui sont loyales « d’avancer » sur Tripoli dans un message sonore, promettant d’épargner les civils, les « institutions de l’État » et les ressortissants étrangers.

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AFP