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L’épidémie d’Ebola « sur une pente descendante »


L’épidémie d’Ebola « a passé un cap » et elle est désormais « sur une pente descendante », a estimé jeudi le Dr David Nabarro, responsable de la lutte contre Ebola pour l’ONU.

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Le nombre de nouveaux cas d’Ebola dans les trois pays ouest-africains les plus touchés par la fièvre hémorragique connaissent une « baisse réelle » et constituent un « premier signe optimiste », selon l’OMS. (Photos : AFP)

Commentant dans un entretien avec l’AFP les derniers chiffres de l’OMS qui montrent une évolution positive de la maladie, il s’est dit « ravi de constater que l’incidence des cas confirmées d’Ebola baisse d’une semaine sur l’autre ».

L’Organisation mondiale de la santé a indiqué jeudi que le nombre de nouveaux cas d’Ebola détectés cette semaine en Guinée (42) et en Sierra Leone (184, dont 59 pour la seule ville de Freetown) étaient à leur plus bas niveau depuis août dernier. « Si cette tendance se confirme, a ajouté le Dr Nabarro, cela suggère que nous avons passé un cap et que l’épidémie s’est engagée sur une pente descendante ». Il a cependant mis en garde contre la tentation de baisser la garde car « le risque d’une recrudescence persiste ».

Tout en se refusant à prédire dans quel délai l’un ou l’autre des trois pays serait débarrassé d’Ebola, il a estimé « raisonnable d’envisager une extinction rapide » de l’épidémie si les efforts se maintiennent. Le Dr Nabarro a expliqué que la lutte anti-Ebola était passée « en phase 2 », avec un accent mis désormais sur la détection des contacts des personnes infectées. « C’est davantage un travail minutieux de détective qu’une lutte pour essayer de résister à la montée » de l’épidémie. Dans cette phase, a-t-il expliqué, l’ONU a encore besoin de moyens de transport et de fonds mais moins besoin d’un grand nombre de personnels de santé qu’au plus fort de la crise. « Au rythme actuel d’infection, nous avons beaucoup plus de lits que de malades », a-t-il souligné. Il est temps aussi de commencer à tirer les leçons de cette crise, a-t-il ajouté. Une réunion extraordinaire du comité exécutif de l’OMS doit ainsi se tenir le 21 janvier à Genève « pour examiner ce qui a bien fonctionné et ce qui a moins bien fonctionné ». L’OMS a été critiquée par certains experts pour sa lenteur à sonner l’alarme et à se mobiliser.

Lors de ses dernières visites dans les pays affectés, le Dr. Nabarro a dit avoir constaté « une implication plus forte des communautés locales » dans la réponse à la maladie. Il a conseillé de maintenir la vigilance mais « les gens veulent reprendre une vie normale ». « Les gens ont envie de pouvoir recommencer à se toucher » alors qu’on leur a recommandé de limiter les contacts pour éviter la propagation d’Ebola. Le nombre de nouveaux cas d’Ebola dans les trois pays ouest-africains les plus touchés par la fièvre hémorragique connaissent une « baisse réelle » et constituent un « premier signe optimiste », a déclaré jeudi l’OMS.

Selon le dernier bilan, au moins 8 459 personnes sont décédées de l’épidémie de fièvre Ebola dans le monde pour plus de 21 329 cas enregistrés. A l’exception de 15 morts, tous ces décès se concentrent en Sierra Leone, en Guinée et au Liberia.

AFP

 

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