Accueil | Monde | Législatives au Cap-Vert : le parti au pouvoir obtient la majorité absolue

Législatives au Cap-Vert : le parti au pouvoir obtient la majorité absolue


Le Premier ministre sortant, Ulisses Correia e Silva, avait revendiqué la victoire dès dimanche soir. (photo AFP)

Le parti de centre-droit au pouvoir depuis cinq ans au Cap-Vert a obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives organisées dimanche dans l’archipel, a indiqué lundi la commission électorale.

Le Mouvement pour la démocratie (MpD) du Premier ministre sortant, Ulisses Correia e Silva a décroché 37 sièges sur les 72 que compte le Parlement, selon de nouveau résultats de la Commission nationale des élections portant sur 98,6% des bureaux de vote publiés dans l’après-midi.

Ulisses Correia e Silva, 58 ans, avait revendiqué la victoire dès dimanche soir, alors que sa formation était créditée de 36 sièges. Le MpD comptait 40 députés dans l’assemblée sortante. Alors qu’il ne reste plus que deux sièges à pourvoir, il devance le Parti africain pour l’indépendance du Cap-Vert (socialiste) de Janira Hopffer Almada, crédité de 29 sièges, comme en 2016.

La candidate de l’ex-parti unique, ancienne ministre de 42 ans, perd ainsi son pari de ramener la formation historique de gauche au pouvoir et de devenir la première femme à diriger le gouvernement de l’ancienne colonie portugaise. Devant ses partisans, elle a reconnu sans attendre sa défaite et annoncé sa prochaine démission de la tête de son parti, dont elle était devenue la première femme à assumer la présidence en 2014.

Exception démocratique

Loin derrière les deux grands partis, l’Union capverdienne indépendante et démocratique (démocrate-chrétien) remporte 4 sièges. Trois autres petites formations n’obtiennent aucun député. Deux des 72 sièges, réservés à la diaspora, restaient à pourvoir lundi.

Exception démocratique en Afrique, le Cap-Vert subit durement la pandémie. Le pays a enregistré en 2020 une récession historique de 14,8%, l’épidémie ayant mis à terre l’économie de cet archipel de 550 000 habitants très dépendant du tourisme qui représente 25% de son PIB.

Depuis les élections libres de 1991, le pays n’a enregistré aucun incident ni violences liés aux élections et à leurs résultats. Le Cap-Vert est doté d’un régime semi-parlementaire où le Premier ministre domine l’exécutif, le président (Jorge Carlos Fonseca, MpD) exerçant un rôle d’arbitre.

LQ/AFP