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La Syrie replonge dans la guerre, un convoi humanitaire bombardé


Les carcasses encore fumantes des poids-lourds bombardés et leur cargaison éventrée gisaient mardi matin sur le bord de la route. (Photo AFP)

Les bombardements ont repris de plus belle après la fin de la trêve en Syrie, où le raid meurtrier contre un convoi humanitaire provoque l’indignation à quelques heures de l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies.

L’ONU a annoncé mardi la suspension de tous ses convois d’aide en Syrie à la suite de ce raid qui a fait la veille au soir plusieurs morts, dont un responsable du Croissant-Rouge syrien. Au moins 18 des 31 véhicules du convoi qui livrait de la nourriture et des médicaments à 78 000 habitants d’une ville isolée de la province septentrionale d’Alep ont été endommagés, selon l’ONU. Les carcasses encore fumantes de ces poids-lourds et leur cargaison éventrée gisaient mardi matin sur le bord de la route. Il s’agit « d’un jour très, très sombre pour les humanitaires en Syrie et dans le monde », a déclaré à Genève le porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l’ONU, en réclamant une enquête sur ce raid. « S’il s’avère que cette attaque impitoyable a délibérément visé des humanitaires, alors elle équivaut à un crime de guerre », avait affirmé plus tôt Stephen O’Brien, le patron des opérations humanitaires de l’ONU.

Aucun groupe rebelle syrien ne dispose de force aérienne. Sans directement accuser Moscou, le porte-parole du département d’État John Kirby a assuré que les États-Unis étaient « scandalisés » par l’attitude de la Russie, alliée du régime de Damas. A Moscou, l’armée russe a simplement indiqué enquêter sur les « informations » concernant le convoi humanitaire.

Ailleurs en Syrie, d’Alep à la banlieue de Damas, les habitants ont retrouvé le bruit des bombardements et des tirs nocturnes. Beaucoup d’entre eux se sont terrés chez eux après avoir goûté durant une semaine au plaisir de rester avec des amis dans les rues, jusque tard dans la nuit. Les raids ont été particulièrement violents à Alep et dans sa province, où au moins 39 civils ont été tués depuis l’annonce par l’armée syrienne de la fin du cessez-le-feu lundi en fin d’après-midi.

A New York, la guerre de Syrie va s’imposer dans les discussions entre les chefs d’État rassemblés pour l’Assemblée générale annuelle de l’ONU sur fond d’accusations mutuelles entre Washington et Moscou, les deux initiateurs de la trêve. C’est dans ce contexte acrimonieux que doit se réunir mardi le Groupe international de soutien à la Syrie (GISS), qui rassemble depuis novembre 2015 une vingtaine de pays et d’organisations internationales.

Le Quotidien/AFP

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