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La Grèce a touché de l’argent frais


Les députés du Bundestag ont donné leur feu vert ce vendredi au lancement des négociations pour un troisième programme d'aide à la Grèce de plus de 80 milliards d'euros. (photo AFP)

Les partenaires de la Grèce ont débloqué ce vendredi des fonds pour assouvir ses besoins financiers pressants, et la zone euro s’apprêtait à entamer les négociations sur une aide massive de plus long terme, après l’aval du parlement allemand.

Les députés du Bundestag ont donné leur feu vert au lancement des négociations pour un troisième programme d’aide à la Grèce de plus de 80 milliards d’euros, répondant à la demande de la chancelière Angela Merkel d’éviter « le chaos ». Le parlement autrichien, réuni lui aussi en session extraordinaire, a fait de même.

Ces derniers obstacle levés, le fonds européen MES, qui fournira à terme les nouveaux milliards à Athènes, a formellement approuvé « la décision de principe d’apporter un soutien à la Grèce sous forme d’un programme de crédits ». Celle-ci avait été prise lundi à Bruxelles au terme de tractations dramatiques.

Reste maintenant à Athènes et ses partenaires européens à se mettre d’accord dans les semaines qui viennent – idéalement avant le 20 août, prochaine grosse échéance financière pour Athènes – sur les contours et les modalités de cette aide, ce qui ne sera pas une mince affaire avec des discussions qui s’annoncent tendues sur la dette.

Alors qu’en début de semaine le soulagement prévalait dans les capitales européennes d’avoir échappé au « Grexit », scénario redouté de sortie de la Grèce de l’euro, le scepticisme a depuis pris le dessus.

Cette « dernière chance » accordée à la Grèce ne marchera que si « les Grecs mobilisent toutes leurs forces », a prévenu devant le Bundestag le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble.

La dette, point d’achoppement

Or en Grèce, le Premier ministre Alexis Tsipras, qui n’a plus de majorité parlementaire, a redit qu’il était « en désaccord » avec de nombreux aspects du programme, qui prévoit de lourds sacrifices, sous forme de réforme des retraites, du marché du travail, ou encore d’une hausse de la TVA, déjà mises sur les rails.

Ces réticences d’Athènes nourrissent les doutes sur « la volonté et la capacité » du gouvernement grec à mettre en oeuvre ce qu’il a promis, a craint jeudi la président de la BCE Mario Draghi.

Un des principaux points d’achoppement des discussions à venir sera l’allègement de la colossale dette grecque de plus de 300 milliards d’euros (180% du PIB).

AFP