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La Commission européenne veut créer un permis de conduire numérique


L'éventuel passif des conducteurs étrangers qui transitent par le Luxembourg risque d'être bientôt transparent pour la police grand-ducale. (Photo : archives LQ/Julien Garroy)

La Commission européenne a proposé, mercredi, d’introduire un permis de conduire numérique dans l’UE pour faciliter la reconnaissance du document entre États membres, et a avancé des mesures pour mieux réprimer les infractions par-delà les frontières.

Les textes législatifs doivent encore être négociés par le Parlement européen et le Conseil qui représente les 27 pays de l’Union.

L’introduction d’un permis numérique serait « une première mondiale », a affirmé la Commission, dans un communiqué. Le document dématérialisé permettra de « simplifier la reconnaissance des permis de conduire entre États membres », il sera également « beaucoup plus facile à remplacer, renouveler ou échanger » car « toutes les procédures se feront en ligne ».

La proposition de Bruxelles actualise par ailleurs les règles des examens du permis pour s’adapter à l’arrivée massive des véhicules électriques et des systèmes électroniques d’assistance à la conduite. Les connaissances des jeunes conducteurs seront testées dans ces domaines.

L’exécutif européen entend mieux lutter contre les infractions transfrontières au sein du bloc. « En 2019, environ 40% de ces infractions transfrontières ont été commises en toute impunité, soit parce que l’auteur de l’infraction n’avait pas été identifié, soit parce que le paiement (de l’amende) n’avait pas été exécuté », a souligné la Commission.

Vers la fin de l’impunité hors du pays d’origine

Pour lutter contre l’impunité des conducteurs hors de leur pays d’origine, Bruxelles veut permettre aux autorités répressives des différents pays membres d’accéder aux registres nationaux des permis de conduire.

Un renforcement des points de contact nationaux déjà en place pour améliorer la coordination des forces de l’ordre dans leurs enquêtes sur les infractions est également prévu.

Elle souhaite aussi que cette coopération, déjà à l’œuvre en matière d’excès de vitesse et de conduite en état d’ivresse, soit étendue à d’autres infractions : non-respect des distances de sécurité avec les autres véhicules, dépassement dangereux, stationnement dangereux, franchissement de lignes blanches continues, circulation en sens interdit, etc.

Interdiction de conduire élargie à toute l’UE

« Ces ajouts contribueront à réduire l’impunité des auteurs de ces infractions et à améliorer la capacité à sanctionner les contrevenants originaires d’autres États membres. Ils garantiront également l’égalité de traitement entre les contrevenants résidents et non-résidents », a expliqué la Commission.

Elle a également proposé la mise en place d’un nouveau système permettant aux décisions de déchéance du droit de conduire de s’appliquer à l’échelle de l’UE, quand elles sont la conséquence d’une infraction grave (gros excès de vitesse, conduite sous l’empire de l’alcool ou de stupéfiants, infraction causant la mort ou des blessures graves).

Actuellement, lorsqu’une infraction, quelle que soit sa gravité, entraîne une déchéance du droit de conduire, celle-ci ne peut être appliquée à l’échelle de l’UE si le conducteur a commis l’infraction dans un État membre autre que celui qui a délivré son permis.

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