Le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, s’est dit favorable mercredi à ce que les avions de combat belges, qui participent déjà à la coalition anti-Etat islamique conduite par les Etats-Unis, étendent leurs frappes au territoire syrien.
La Belgique participe à cette coalition avec six avions de combat F-16, en alternance avec les Pays-Bas, dont les appareils sont actuellement sur place. Les avions belges, déployés d’octobre 2014 à fin juin 2015 en Irak, doivent reprendre leur mission en juillet.
La Haye a récemment décidé d’étendre ses frappes à la Syrie, en réponse à la demande faite par les Etats-Unis à leurs partenaires d’en faire davantage pour intensifier la lutte contre les groupes jihadistes, à commencer par l’EI. « Je crois qu’on ne peut effectivement pas se limiter à des actions en Irak sans poursuivre ces actions au-delà de la frontière (syrienne, ndlr) quand les groupes terroristes franchissent la frontière. Les Néerlandais viennent déjà de prendre cette décision, les Danois aussi, je pense que nous sommes dans la même logique », a déclaré M. Reynders, interrogé par la radio privée Bel-RTL.
« On accompagne d’ailleurs déjà des opérations du porte-avions français en Méditerranée, le Charles-de-Gaulle. On ira devant le Parlement belge pour en débattre, j’ai vu que des parlementaires souhaitaient même qu’on aille plus loin, vers la Libye », a ajouté le chef de la diplomatie belge.
Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a « encouragé » le gouvernement belge à agir « aussi en Syrie » dans une lettre envoyée récemment à son homologue belge, Steven Vandeput. M. Carter avait réuni début février à Bruxelles ses homologues de la coalition pour les inciter à contribuer davantage, en équipements, personnels et financements, à ses opérations en Irak et en Syrie.
Le Quotidien/AFP