L’ex-roi d’Espagne Juan Carlos Ier, qui est parti en exil devant les soupçons de corruption qui pesaient sur lui, serait à Abu Dhabi à en croire le journal espagnol ABC, qui ajoute vendredi une nouvelle destination aux spéculations de la presse.
Portugal ou République Dominicaine ? Depuis l’annonce de son départ d’Espagne, la presse espagnole cherche sans succès jusqu’à présent à savoir où se trouve l’ancien souverain. Les médias spéculent à qui mieux mieux pour le localiser. Le Palais royal a refusé de révéler son nouveau lieu de résidence et se contente de dire que ce sera Juan Carlos lui-même qui annoncera où il se trouve, s’il le jugeait opportun.
Selon l’article d’ABC, un journal pro-monarchie, l’ex-roi de 82 ans est parti de Vigo, en Galice dans le nord-est de l’Espagne, le lundi matin à bord d’un jet privé, accompagné d’un conseiller et de quatre gardes du corps. Il aurait atterri sept heures plus tard dans un aéroport d’affaires de la capitale des Émirats Arabes Unis. Le plan de vol du jet privé, qu’ABC affirme avoir retrouvé, indique Paris-Abou Dhabi afin d’assurer la discrétion du déplacement. L’avion aurait décollé de Paris le dimanche et aurait fait escale à Vigo afin d’y récupérer l’ancien souverain.
Le journal rapporte que Juan Carlos est descendu à l’hôtel Emirates Palace, un luxueux complexe à l’abri des paparazzi, et dont il ne serait pas sorti à cause des températures élevées, mais l’hôtel a démenti. « Nous n’avons pas de client VIP » a déclaré un manager du Emirates Palace. Juan Carlos a conservé de très bonnes relations avec les monarchies du Golfe, et selon les informations de presse, la justice suisse se penche sur un versement de 100 millions de dollars de la part du roi saoudien Abdallah sur l’un de ses comptes à Genève.
Poursuivi par les rumeurs de corruption nées des déclarations d’une ancienne maîtresse, l’ex-monarque qui avait abdiqué en 2014, a annoncé lundi son départ afin de faciliter à son fils Felipe VI « l’exercice de ses fonctions ».
LQ/AFP