Le trafic restait compliqué jeudi à l’aéroport de Fiumicino, le plus grand de Rome, avec de nombreux vols en retard et même 20 minutes de panne d’électricité générale dans les terminaux, au lendemain de l’incendie qui s’est déclaré dans une pinède voisine, affectant le trafic.
Mercredi, un incendie dans une pinède à proximité des pistes de l’aéroport avait contraint les autorités à suspendre temporairement les décollages, provoquant des retards importants et de nombreuses annulations. Jeudi, la plupart des vols affichaient encore au moins une heure de retard, voire beaucoup plus dans certains cas, et les télévisions italiennes ont diffusé des vidéos amateurs montrant l’exaspération de certains passagers.
De plus, l’ensemble des terminaux a connu une coupure générale d’électricité d’environ 20 minutes à la mi-journée, en raison d’un court-circuit dans une cabine de moyenne tension, a expliqué la société gestionnaire de l’aéroport, précisant que l’aéroport avait cependant continué de fonctionner pendant le black-out. L’Autorité nationale de l’aviation civile (Enac) a annoncé jeudi avoir convoqué pour le 6 août les responsables de l’aéroport et de la compagnie italienne Alitalia, qui assure 50% du trafic de Fiumicino, pour « vérifier leur capacité de réaction » après l’incendie de mercredi.
L’activité de l’aéroport de Rome-Fiumicino avait déjà été sérieusement perturbée début mai par un vaste incendie dans le terminal 3 qui avait imposé une réduction de près de 40% des vols pendant des semaines. Dans un communiqué publié avant le nouvel incendie, Alitalia avait d’ailleurs fait part de sa colère, assurant que l’incendie de mai lui avait coûté 80 millions d’euros en annulations de vols et menaçant d’abandonner son principal « hub » si les investissements nécessaires n’étaient pas réalisés.
La compagnie à bas coût Ryanair, qui opère essentiellement sur l’autre aéroport romain de Ciampino, s’est immédiatement engouffrée dans la brèche en se disant prête à augmenter ses vols à Fiumicino si Alitalia diminuait les siens. « Il est peut-être temps qu’Alitalia essaie de baisser ses tarifs et de faire en sorte que ses pilotes et son personnel ne fassent plus grève plutôt que de faire reposer injustement la faute sur les aéroports italiens qui travaillent dur pour augmenter le tourisme et les emplois en Italie », a raillé Robin Kiely, porte-parole de Ryanair, jeudi dans un communiqué.
AFP