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Ingérence dans les élections : Washington annonce des sanctions contre Moscou


Ces sanctions sont aussi une réponse à plusieurs cyberattaques attribuées par les États-Unis à la Russie. (illustration AFP)

Les États-Unis ont annoncé jeudi une série de sanctions contre la Russie en réponse à l’ingérence de Moscou dans l’élection présidentielle américaine de 2016 et plusieurs cyberattaques.

Un haut diplomate russe a d’ores et déjà indiqué que Moscou préparait « des mesures de représailles » à ces sanctions américaines.

Au total, 19 individus et cinq entités sont visés par ces sanctions, parmi lesquelles le FSB (services de renseignement intérieurs) et le GRU (services secrets de l’armée russe). Plusieurs des personnes visées ont été inculpées dans l’enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l’interférence russe lors de la campagne présidentielle qui a porté Donald Trump au pouvoir.

« Cette administration répond aux activités pernicieuses (…) de la Russie, y compris sa tentative d’interférence dans les élections américaines », a indiqué le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin. Les sanctions se traduisent en particulier par le gel des avoirs des personnes concernées et l’interdiction pour des sociétés américaines de faire des transactions avec elles. Elles sont aussi une réponse à plusieurs cyberattaques attribuées par les États-Unis à la Russie, y compris une tentative de pénétrer le système de distribution énergétique, a indiqué un responsable américain.

Le Congrès s’était déjà prononcé pour des sanctions contre la Russie mais le Trésor s’était contenté le 30 janvier de publier une liste de 200 responsables russes, sans annoncer de mesures punitives immédiates. L’absence de sanctions concrètes et la seule publication d’une liste avaient soulevé des questions sur la réelle volonté de l’administration de les appliquer.

L’annonce de ses sanctions intervient peu après la diffusion d’un communiqué commun de Londres, Berlin, Paris et Washington selon lesquelles la responsabilité de Moscou est la seule explication « plausible » à l’empoisonnement de l’ex-espion russe Sergueï Skripal au Royaume-Uni.

Le Quotidien/AFP