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Incidents au Kinepolis de Bruxelles autour du film « Black »


La séance de mercredi soir a dégénéré au Kinepolis de Bruxelles. (Photo Twitter Télé Bruxelles Actu)

Le film belge « Black », qui aborde le sujet des bandes urbaines à Bruxelles, remporte un succès remarqué en Belgique depuis sa sortie mercredi, mais des incidents ont marqué sa première journée d’exploitation dans la capitale.

Sorte de Roméo et Juliette, le long métrage de deux jeunes réalisateurs flamands, Adil El Arbi et Billal Fallah, raconte l’histoire d’amour impossible entre deux adolescents : elle est noire, il est d’origine maghrébine et tous deux appartiennent à des bandes rivales.


Tourné à Bruxelles, principalement dans le quartier Matonge, où vit une importante communauté congolaise, le film a été primé aux festivals de Toronto et Gand. Il a été interdit en Belgique aux moins de 16 ans en raison de ses nombreuses scènes de violence. Il a néanmoins réalisé quelque 17 000 entrées mercredi le jour de sa sortie, un chiffre important, en particulier pour un film belge.

Mais une projection au Kinepolis de Bruxelles a dû être interrompue mercredi soir après trois minutes. Des jeunes de moins de 16 ans avaient acheté un billet pour un autre film puis ont pénétré dans la salle où Black était projeté. Les incidents ont éclaté dans la salle lorsque la police est venue contrôler les tickets et se sont poursuivis à l’extérieur du complexe, où des projectiles ont été lancés sur les forces de l’ordre.

Retiré de la programmation

Les exploitants ont décidé jeudi de renforcer les mesures de sécurité mais ont prévenu que « si de nouveaux incidents se produisent, le film sera retiré de la programmation ». Le film ne sera en tous cas pas projeté au cinéma Vendôme, dans le quartier de Matonge, mais pas pour de raisons de sécurité, selon ses responsables. « Black est présenté, y compris par ses réalisateurs, comme un film d’action de style américain, alors que le Vendôme se focalise sur le cinéma d’art et essai », a expliqué la programmatrice, Peggy Fol, au quotidien La Libre Belgique.

« C’est dommage que des gens à Bruxelles ne vont pas pouvoir voir le film », a déploré jeudi à la télévision belge Adil El Arbi. Il a réfuté les accusations selon lesquelles son film constituait une apologie de la violence. « C’est un film anti-bandes. Ces bandes, c’est l’horreur, ça fonctionne comme une mafia, c’est très difficile d’en sortir. A la fin du film, aucun spectateur n’a envie d’en faire partie », s’est défendu le cinéaste.

AFP/A.P

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