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Huit morts dans le crash d’un avion cargo dans le nord de la Grèce


Des débris de l'appareil. (photo : AFP)

Les huit membres d’équipage de l’avion cargo Antonov qui s’est écrasé samedi soir près de la localité de Paleochori Kavalas, dans le nord de la Grèce, ont péri dans le crash, a déclaré dimanche le ministre serbe de la Défense, Nebojsa Stefanovic.

L’Antonov 12, propriété d’une compagnie ukrainienne Meridian LTD, transportait environ 11 tonnes d’armements, notamment des mines de mortier éclairantes, à destination du Bangladesh, a précisé le ministre. Des vidéos partagées par des témoins sur les réseaux sociaux ont montré des images de l’avion pris dans une boule de feu avant de toucher le sol. D’autres vidéos diffusées par une chaîne locale montraient des débris de l’Antonov dispersés sur un vaste périmètre.

Concernant l’identité de l’équipage : « Je pense qu’ils sont aussi ukrainiens mais nous n’avons pas d’informations à ce sujet, ils ne sont pas serbes », a précisé M. Stefanovic lors d’une conférence de presse.

Denys Bohdanovytch, directeur général de la compagnie Meridian, a de son côté déclaré à la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle que les membres de l’équipage étaient tous ukrainiens.

L’appareil avait décollé de l’aéroport de Nis (sud de la Serbie) samedi vers 20 h 40, transportant des armes dont exportateur est la compagnie serbe privée Valir, selon Nebojsa Stefanovic. Les médias grecs ont indiqué qu’il avait demandé l’autorisation d’effectuer un atterrissage d’urgence à l’aéroport de Kavala mais qu’il n’avait pas réussi à l’obtenir.

Fumées toxiques 

Les services de secours grecs utilisaient dimanche un drone pour surveiller l’épave de l’avion, les craintes concernant la toxicité de la cargaison les obligeant à se tenir à distance. Les habitants ont reçu l’interdiction de se rendre dans les champs proches du lieu du drame jusqu’à ce que les autorités puissent évacuer l’épave et les munitions n’ayant pas explosé. Un habitant de la région, Giorgos Archontopoulos, a déclaré à la chaîne de télévision publique ERT qu’il avait senti que quelque chose n’allait pas en entendant le moteur de l’avion. « À 10 h 45, j’ai été surpris par le bruit du moteur de l’avion », a-t-il dit. « Je suis sorti et j’ai vu le moteur en feu ».

L’agence de presse d’Athènes a indiqué qu’une enquête serait ouverte pour déterminer les causes de l’accident. Le consul ukrainien à Thessalonique, Vadim Sabluk, s’est rendu sur les lieux ce dimanche. Le ministre serbe de la Défense a, quant à lui, déclaré que la livraison d’armes avait été convenue avec le ministère de la Défense bangladais « conformément aux règles internationales ». « Malheureusement, certains médias ont spéculé sur le fait que l’avion transportait des armes destinées à l’Ukraine, mais c’est totalement faux », a-t-il affirmé.

La télévision publique a déclaré que l’armée, des experts en explosifs et du personnel de la Commission grecque de l’énergie atomique se rendraient sur le site du crash une fois qu’il serait jugé sûr. « Des pompiers munis d’équipements spéciaux et d’instruments de mesure se sont approchés du point d’impact de l’avion et ont examiné de près le fuselage et d’autres pièces éparpillées dans les champs », a déclaré aux journalistes Marios Apostolidis, responsable des pompiers.

Deux pompiers ont été emmenés à l’hôpital pour des difficultés respiratoires dues aux fumées toxiques.

 

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