Les pêcheurs français et britanniques de coquilles Saint-Jacques, qui se sont affrontés cette semaine au large des côtes normandes, se réuniront « la semaine prochaine » pour tenter de trouver un accord, a annoncé vendredi le ministre français de l’Agriculture.
Des altercations se sont produites mardi dans la Manche entre les pêcheurs des deux pays, au large de la Baie de Seine, marquées par des jets de pierres, des insultes et des manœuvres dangereuses en haute mer, un nouvel épisode d’une guerre au long cours autour du précieux mollusque.
« Ils se réuniront ensemble la semaine prochaine avec les industriels pour faire en sorte de trouver les bases d’un accord qui permette de revenir à une situation apaisée », a annoncé sur Europe 1 le ministre Stéphane Travert, qui s’est entretenu jeudi soir avec son homologue britannique, George Eustice. « Nous avons tous les deux condamné ce qui s’est passé. (…) La semaine prochaine, nous souhaitons qu’il y ait un accord entre les pêcheurs français et les pêcheurs anglais », a déclaré le ministre.
En attendant cette réunion et la conclusion d’un accord, il a demandé à son homologue « de faire en sorte que les pêcheurs ne viennent pas sous la ligne Barfleur-Antifer, c’est à dire la zone où se sont passés ces heurts ». Les pêcheurs normands qui n’ont le droit de pêcher la coquille que du 1er octobre au 15 mai et tentent de préserver la ressource, demandent aux Britanniques, dont la pêche n’est pas réglementée dans le temps, de respecter le même calendrier au large des côtes françaises.
Si les altercations qui se sont produites mardi n’ont pas fait de blessés, elles ont donné lieu à des affrontements impressionnants, certains navires fonçant sur d’autres.
LQ/AFP