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George Floyd : sa mort requalifiée en meurtre


Derek Chauvin, le policier qui a tué George Floyd en maintenant son genou sur son cou, risque 40 ans de prison pour «meurtre non prémédité». (Photo : AFP)

Les quatre policiers qui ont interpellé George Floyd à Minneapolis sont dorénavant tous poursuivis par la justice et sa mort a été requalifiée en « meurtre », comme le réclamaient des centaines de milliers d’Américains qui manifestent depuis la semaine dernière, ont annoncé mercredi les autorités.

Les manifestations, qui ont parfois été accompagnées de pillages et d’émeutes ces derniers jours, se sont poursuivies mercredi dans de nombreuses villes, sans qu’aucun débordement majeur n’ait été signalé. Les nouvelles inculpations dans l’enquête sur la mort de George Floyd seront peut-être de nature à calmer la contestation dans les rues.

Derek Chauvin, le policier qui, le 25 mai à Minneapolis, s’est agenouillé sur le cou du quadragénaire pendant plus de huit minutes, provoquant sa mort, avait dans un premier temps été inculpé seulement d’homicide involontaire. Les chefs d’accusation le visant ont été requalifiés mercredi de « meurtre non prémédité », plus grave, passible de 40 ans de prison. Les trois autres agents qui l’accompagnaient sont désormais également poursuivis, pour complicité, et placés en détention, à la grande satisfaction de la famille de George Floyd.

Ces poursuites étaient au coeur des demandes des manifestants qui font entendre leur colère partout dans le pays. « Le problème c’est qu’il a fallu que nous descendions dans les rues et que nous coupions littéralement des ponts et des autoroutes pour obtenir justice », déplore Brian Carter, Américain noir de 29 ans rencontré lors d’une des manifestations organisées à New York.

« Si un groupe de quatre hommes noirs avait tué une personne blanche, ils auraient été arrêtés sur place. Ca ne se passe pas comme ça pour nous », souligne-t-il. Pour le gouverneur du Minnesota, l’inculpation des quatre policiers est une opportunité de « s’attaquer au problème du racisme institutionnalisé et de l’impunité » qui ont abouti à la mort de George Floyd. « C’est probablement notre dernière chance d’y remédier, en tant qu’État et nation », a-t-il dit.

LQ/AFP

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